Le monastère de Saint-Hilarion, situé dans la bande de Gaza, a été inscrit au patrimoine mondial en péril de l'Unesco du fait de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé vendredi l'organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture.
« Nouvelle inscription sur la Liste du #PatrimoineMondial et sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco: Monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer, en #Palestine », a fait savoir sur X l'Unesco, dont le Comité du patrimoine mondial se réunit actuellement à New Delhi.
« Cette décision vient reconnaître à la fois la valeur universelle exceptionnelle de ce site et le devoir de le protéger face aux dangers imminents », explique l'organisation onusienne dans un communiqué.
« Compte tenu des menaces imminentes qui pèsent sur ce patrimoine dans le contexte du conflit en cours dans la bande de Gaza, le Comité du patrimoine mondial a eu recours à la procédure d'urgence prévue dans les procédures de la Convention du patrimoine mondial », peut-on encore lire dans ce texte.
« Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer représentent l'un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle », écrit l'Unesco sur son site internet.
« Première communauté monastique en terre sainte », fondée par saint Hilarion, « elle permit la diffusion des pratiques monastiques dans la région », « illustrant la prospérité des centres monastiques désertiques de la période byzantine », selon l'organisation.
« La demande (vient) de la Palestine » pour qui « c'est le seul recours pour protéger le site contre une destruction dans le contexte actuel », avait expliqué à l'AFP Lazare Eloundou, le directeur du Patrimoine mondial.
Elle a été adoptée « par consensus » par le Comité du patrimoine mondial, « ce qui n'avait rien d'évident au vu du contexte actuel », a expliqué à l'AFP un diplomate onusien.
La Palestine a été admise comme membre à part entière de l'Unesco en 2011, ce qui avait provoqué dans un premier temps la suspension des contributions des Etats-Unis, qui avaient ensuite quitté l'organisation en 2017, sous la présidence du républicain Donald Trump, suivis par Israël.
Le département d'Etat américain avait alors justifié sa décision par les « partis pris anti-israéliens persistants » de l'Unesco.
En juin 2023, Washington a toutefois officiellement demandé à réintégrer l'Unesco, sous l'égide de Joe Biden. La Première dame américaine Jill Biden était présente en juillet 2023 à la cérémonie marquant le retour des Etats-Unis au sein de l'institution. Israël n'est pas revenu au sein de l'Unesco.