En marge d'un dîner organisé à Bqaa Kafra (caza de Bécharré) à l'occasion de la fête de Saint Charbel et en présence du patriarche maronite Béchara Raï, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, s'est exprimé sur la situation politique libanaise en accusant « l'axe de la résistance » de « bloquer l'élection présidentielle ».

M. Geagea a ainsi dénoncé « l'incapacité (des forces pro-iraniennes) à obtenir une majorité pour leur candidat », en référence au chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, appuyé par le tandem chiite Amal-Hezbollah dans la course à la présidence, mais rejeté par l'opposition.

Le dirigeant maronite a accusé, par ailleurs, le Hezbollah, dont il est l'un des principaux critiques, et ses alliés « d'attendre la suite des événements dans la région » avant d'agir sur le dossier présidentiel. « Le Liban vient en 17e position dans l'ordre de leurs priorités. Tout ce qui se passe dans la région est plus important pour eux, et le Liban arrive après cela », a-t-il affirmé.

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Outre le Hezbollah, « l'axe de la résistance » est composé de l'ensemble des alliés du régime iranien dans la lutte contre Israël, notamment le mouvement islamiste palestinien Hamas, les rebelles yéménites houthis ou encore les milices chiites irakiennes.

Depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre 2022, l'élection de son successeur est au point mort, la dernière séance électorale s'étant tenue il y a plus d'un an, le 14 juin 2023.

Une initiative portée par différentes composantes de l'opposition, dont font partie les FL, a été présentée la semaine dernière au bloc parlementaire du président de la Chambre et chef d'Amal, Nabih Berry, pour tenter de relancer les contacts en vue d'une sortie de l'impasse. Mais cette démarche est restée lettre morte en raison du report des discussions annoncé par le tandem chiite « sans raisons claires ».