Le patriarche maronite, Béchara Raï. Photo Bulent/Kilic/AFP
Le chef de l'Église maronite Béchara Raï a plaidé, samedi, en faveur de négociations et affiché son rejet de la guerre, alors que les combats meurtriers entre le Hezbollah et Israël se poursuivent depuis 10 mois à la frontière libano-israélienne, suite au début de la guerre Gaza en octobre dernier.
Il faut aller vers « des négociations pacifiques au lieu des guerres de destruction, des tueries et des déplacements », a affirmé le prélat dans un discours prononcé au siège patriarcal de Bkerké à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de la Mission pontificale en 1949, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). « Nous le répétons encore une fois : les conflits ne sont pas résolus par les armes, mais par les négociations », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons pas accepter la guerre, cela implique d'accepter la destruction, le meurtre, le déplacement, la pauvreté, la privation et les tragédies de populations pacifiques, comme c'est le cas à Gaza et au Liban-Sud », a-t-il souligné.
Les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza piétinent depuis plusieurs mois. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi qu'elles s'approchaient de la « ligne d'arrivée », tout en disant qu'il restait « des questions à régler ».
Mercredi, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé que si les attaques israéliennes s'arrêtaient au Liban-Sud, la partie concernée par les négociations avec l'État hébreu serait l'État libanais.