Rechercher
Rechercher

Politique - Décryptage

Législatives anticipées, un scénario possible ou (encore) un ballon d’essai ?

Face à l’impasse dans laquelle s’enfonce le dossier présidentiel, une idée inspirée des derniers développements en France refait surface. Le vice-président de la Chambre, Élias Abou Saab, avait évoqué il y a quelques mois la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées, convaincu – comme d’autres d’ailleurs qui le pensent tout bas – que le Parlement actuel à majorité étriquée n’élira pas un nouveau président. L’idée est récemment revenue sur la table, à travers notamment une prise de position allant dans ce sens du métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audi.

Plutôt que d’attendre le mois de mai 2026 (date de l’expiration du mandat de la Chambre), pourquoi ne pas procéder donc à des élections anticipées qui aboutiraient (peut-être) à un nouveau Parlement doté d’une majorité clairement définie ? L’idée peut paraître séduisante pour les nombreuses parties politiques qui pensent pouvoir ainsi améliorer leur position au sein du nouveau Parlement et dans le paysage politique en général. D’autant que nombre de ces parties est convaincu que le Parlement actuel avait été élu en 2022 alors que l’élan provoqué par le soulèvement du 17 octobre 2019 battait encore son plein. D’où, d’ailleurs, l’apparition au sein de la Chambre des députés dits du changement.

Aujourd’hui, cet élan s’est plutôt apaisé et la nouvelle actualité, qui devrait s’imposer comme principal thème de la campagne, serait liée à la guerre lancée par le Hezbollah le 8 octobre à partir du Liban-Sud pour soutenir Gaza. Les parties qui misent sur ce thème de campagne estiment ainsi qu’il devrait être bien plus facile d’aboutir dans ce contexte à un Parlement doté d’une majorité et d’une minorité claires. Par conséquent, il serait bien plus aisé d’aboutir à une percée dans l’élection présidentielle, sans attendre des initiatives étrangères ou des coalitions improbables pour la débloquer. Il faudrait donc, selon les partisans de cette thèse, profiter du climat actuel concentré autour de la guerre et des possibilités de son élargissement à l’ensemble du Liban pour recomposer le paysage politique, au lieu de laisser l’opinion publique se perdre dans des débats infructueux.

C’est d’autant plus nécessaire, estiment les partisans de cette thèse, que les parties étrangères, qui s’intéressent en général à l’élection présidentielle libanaise, sont actuellement occupées par des questions plus prioritaires, comme la guerre à Gaza et la nécessité d’aboutir à des arrangements sécuritaires dans le Sud du Liban, ou encore leurs problèmes internes, comme c’est un peu le cas en France après les dernières législatives et la guerre qui se déroule en Ukraine.

L’idée des législatives anticipées pourrait donc offrir une issue acceptable au casse-tête que représente aujourd’hui le dossier présidentiel avec le refus des différentes parties de faire la moindre concession, quel que soit le prétexte invoqué.

Mais cette idée, aussi séduisante soit-elle, se heurte à de nombreux obstacles, légaux et politiques. Sur le plan juridique, il s’agit de voir comment aboutir à la dissolution de la Chambre, sachant que l’accord de Taëf et l’amendement constitutionnel qui en a résulté ont retiré cette prérogative au président de la République. Il n’y a donc que deux scénarios possibles pour dissoudre l’Assemblée : une démission collective des députés, ou l’adoption d’une loi qui raccourcit le mandat du Parlement. Mais, dans les deux cas, l’initiative reste entre les mains des députés. Soit plus d’un tiers d’entre eux décident de présenter leur démission – Michel Daher, député de Zahlé, a récemment appelé à un tel scénario sans pour l’instant trouver des échos chez ces collègues –, soit un groupe de députés propose de voter la réduction du mandat du Parlement et cette proposition est soumise au vote de l’Assemblée plénière. Là aussi, il s’agit pour l’instant d’un scénario encore improbable. On ne voit pas en effet comment le Parlement actuel, qui a tant de mal à s’entendre pour adopter des lois importantes ou même pour élire un président, pourrait adopter une proposition visant à réduire son mandat.

Mais il y a aussi un autre obstacle, plus politique. Dans le contexte actuel, avec les polémiques incessantes et la polarisation accrue, le Liban pourrait-il supporter des campagnes électorales basées sur des slogans populistes, comme c’est généralement le cas depuis des décennies ? De même, si le Hezbollah devait être au centre de cette campagne, en raison de la guerre qui se déroule à Gaza et sur le front du sud, pourrait-il supporter les propos excessifs, destinés à faire gagner des voix à ses adversaires ? Et dans les circonstances actuelles, alors que les institutions de l’État sont pratiquement en train de s’effondrer, le pays peut-il supporter une plus grande radicalisation et un plus grand repli confessionnel ? Le Parlement qui pourrait en résulter serait alors peut-être encore plus divisé que l’actuel, sur fond de conflits communautaires. De plus, la loi électorale actuelle, que certaines parties souhaitent d’ailleurs amender sous prétexte qu’elle favorise les divisions alors que le Liban a plus que jamais besoin d’une loi qui unit, permet à la diaspora libanaise dans toute sa diversité de voter à l’étranger, sans avoir besoin de venir au Liban, comme c’était le cas avant l’adoption de la loi de 2018. Ce qui signifie qu’il s’agira d’un « vote imprévisible » qui pourrait changer les résultats des élections. Face à toutes ces inconnues, dans une situation aussi fragile, les députés pourraient-ils prendre le risque d’aller vers des législatives anticipées ? Ou bien cet appel ne serait, comme d’autres idées, qu’un ballon d’essai lancé pour remplir le vide politique actuel ?

Face à l’impasse dans laquelle s’enfonce le dossier présidentiel, une idée inspirée des derniers développements en France refait surface. Le vice-président de la Chambre, Élias Abou Saab, avait évoqué il y a quelques mois la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées, convaincu – comme d’autres d’ailleurs qui le pensent tout bas – que le Parlement actuel à majorité étriquée n’élira pas un nouveau président. L’idée est récemment revenue sur la table, à travers notamment une prise de position allant dans ce sens du métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audi.Plutôt que d’attendre le mois de mai 2026 (date de l’expiration du mandat de la Chambre), pourquoi ne pas procéder donc à des élections anticipées qui aboutiraient (peut-être) à un nouveau Parlement...
commentaires (2)

- JE PARLE AU PEUPLE DANS MES NOTES, - POINT AUX CHEFS INCOMPETENTS. - VENDUS OU DITS PATRIOTES. - DE SES MALHEURS DELINQUANTS. - QU,ILS SOIENT BARBUS OU IMBERBES, - OU EN VOGUE BARBICHETTES, - TOUS CES RAMASSIS FUNEBRES, - SUR DEUX POLES ONT DES TETES. - LA TETE DU NORD NE SERT, - QU,A EVACUER DU VENT, - CELLE DU SUD DES CONCERTS, - DES LOIS ET FAUX REGLEMENTS, - *EN VOULANT ETRE POLI, - LE TABLEAU J,AI RAMOLLI*.

L. L. EXPRESSION : LA PATRIE EST EN PRESSANT PERIL

11 h 08, le 16 juillet 2024

Commenter Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • - JE PARLE AU PEUPLE DANS MES NOTES, - POINT AUX CHEFS INCOMPETENTS. - VENDUS OU DITS PATRIOTES. - DE SES MALHEURS DELINQUANTS. - QU,ILS SOIENT BARBUS OU IMBERBES, - OU EN VOGUE BARBICHETTES, - TOUS CES RAMASSIS FUNEBRES, - SUR DEUX POLES ONT DES TETES. - LA TETE DU NORD NE SERT, - QU,A EVACUER DU VENT, - CELLE DU SUD DES CONCERTS, - DES LOIS ET FAUX REGLEMENTS, - *EN VOULANT ETRE POLI, - LE TABLEAU J,AI RAMOLLI*.

    L. L. EXPRESSION : LA PATRIE EST EN PRESSANT PERIL

    11 h 08, le 16 juillet 2024

  • =LACHE PROGENITURE, -D,INTREPIDES AIEUX, -CONFLITS INTESTINS, PARJURE, -ET ABANDONS HONTEUX, -SONT TES ACHEVEMENTS. =LE PAYS SE DEMEMBRE. -DELOYAUX PRESIDENTS, -SONT PASSES EN GRAND NOMBRE. - TON FAUX GOUVERNEMENT, -UN INCONSTANT DIRIGE, -SOUS L,ORDRE D,UN TURBAN, -DE LA PERSE VESTIGE. =CE CHEF ENTURBANNE, -EN CES JOURS NOIRS TE MENE, -SUR LA NEF DU LETHE, -AUX TREFONDS DE GEHENNE. =TES COQS INCOMPETENTS, -AUX LUTTES INTESTINES, -ONT REDUIT IMPRUDENTS, -TON PARADIS EN RUINES. =O PEUPLE DE MOUTONS, -DU REVEIL IL EST L,HEURE, -QUE BOUILLE ENFIN TON SANG, -TOUT COMME TES GRANDS PERES.

    L. L. EXPRESSION : LA PATRIE EST EN PRESSANT PERIL

    10 h 15, le 16 juillet 2024

Retour en haut