Fusillade à Nahr el-Bared : deux suspects arrêtés par l'armée

Deux suspects qui seraient impliqués dans une fusillade avec une patrouille de l'armée libanaise dans le camp de Nahr el-Bared, au Liban-Nord, ont été arrêtés, a annoncé mercredi la troupe. La fusillade avait éclaté lundi lors de perquisitions des militaires dans ce camp de réfugiés palestiniens.

Selon l'armée, les deux hommes étaient déjà recherchés dans d'autres affaires, notamment pour avoir « attisé des disputes » et pour des tirs. 

D'après des informations obtenues par notre correspondant dans le Nord, Michel Hallak, les deux hommes se sont rendus mardi soir aux services de renseignement de l'armée, et ont été déférés devant la justice. 

Les suspects se sont rendus « en présence d'un de leurs représentants », a affirmé, de son côté, un communiqué des factions palestiniennes. Ce développement a eu lieu « après la mobilisation » des factions, qui ont tenu « plusieurs réunions », notamment avec les familles des suspects. Ces factions ont insisté sur le fait que « rien ne viendra troubler nos relations » avec l'armée.

Le 8 juillet, l'armée libanaise avait lancé des raids à l'intérieur de Nahr el-Bared pour arrêter des individus recherchés. Selon les factions palestiniennes, une fusillade avait alors éclaté avec des « gangs », ce qui avait provoqué des tensions.

Le camp de Nahr el-Bared avait été entièrement détruit, en 2007, lors d'affrontements violents entre l'armée libanaise et le groupe jihadiste Fateh el-Islam, qui avaient duré un mois. Le camp avait été partiellement reconstruit en 2018. D'après l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), les autorités libanaises exercent un certain contrôle sur le camp de Nahr el-Bared depuis 2007, contrairement aux autres camps de réfugiés palestiniens du pays, dans lesquels l'armée libanaise ne pénètre pas et dont les factions sont chargées d'y assurer la sécurité.