
La présidente de la Cour, Joan Donoghue (C), et les juges associés arrivent pour entendre les arguments de l'Afrique du Sud à la Cour internationale de justice (CIJ) dans le cadre de l'affaire de l'Afrique du Sud contre Israël sur l'offensive de Rafah, à La Haye, le 16 mai 2024. Photo AFP/NICK GAMMON
Pretoria a salué vendredi la décision "plus ferme" de la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye, qui a ordonné à Israël d'"arrêter immédiatement son offensive militaire" à Rafah.
"Il s'agit d'un ensemble de mesures provisoires beaucoup plus fermes dans leur formulation et d'un appel très clair à l'arrêt des hostilités", a déclaré la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Naledi Pandor sur la chaîne nationale SABC.
La plus haute juridiction de l'ONU a ordonné vendredi à Israël d'arrêter son offensive militaire à Rafah, une décision susceptible d'ajouter à la pression internationale en faveur d'une trêve, après plus de sept mois de guerre. La Cour a aussi ordonné à Israël de maintenir le passage de Rafah ouvert pour permettre un accès "sans restriction" à l'aide humanitaire.
L'Afrique du Sud, fervent défenseur de la cause palestinienne, a saisi fin décembre la CIJ, estimant que l'opération militaire israélienne à Gaza lancée en réponse à l'attaque du Hamas le 7 octobre s'apparentait à un "génocide".
Ce recours est encore en cours d'examen mais la CIJ a entre-temps ordonné à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Pretoria s'est de nouveau tourné à plusieurs reprises vers la CIJ, arguant que la situation humanitaire désastreuse à Gaza obligeait la cour à prendre de nouvelles mesures d'urgence.
Mme Pandor a affirmé vendredi que l'accusation de génocide "se renforce jour après jour", tout en reconnaissant qu'il y a peu de chances qu'Israël tienne compte de la décision de la CIJ.
"Israël jouit d'une impunité depuis si longtemps qu'il ne se soucie pas de ce que dit la communauté internationale", a regretté la ministre, en enjoignant aux Nations unies et au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international.
"Nous voyons tous l'horreur se produire et il faut faire quelque chose. Nous ne pouvons pas nous contenter de compter sur ceux qui commettent le massacre pour simplement y mettre fin", a-t-elle poursuivi.
"Il s'agit d'un ensemble de mesures provisoires beaucoup plus fermes dans leur formulation et d'un appel très clair à l'arrêt des hostilités", a déclaré la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Naledi Pandor sur la chaîne nationale SABC.
La plus haute juridiction de l'ONU a ordonné vendredi à Israël d'arrêter son offensive militaire à Rafah, une décision susceptible d'ajouter à la pression internationale en faveur d'une trêve, après plus de sept mois de guerre. La Cour a aussi ordonné à Israël de maintenir le passage de Rafah...