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Soupçons d'ingérences étrangères: le Parlement européen appelle à la fermeté

Soupçons d'ingérences étrangères: le Parlement européen appelle à la fermeté

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen prononce un discours lors d'une cérémonie marquant le 20e anniversaire de l'élargissement de l'UE en 2004 au Parlement européen, le 24 avril 2024 à Strasbourg, dans l'est de la France. Photo FREDERICK FLORIN / AFP

Désinformation, cyberattaques, opérations d'influence... Le Parlement européen a appelé jeudi à la vigilance et à la fermeté face aux ingérences étrangères, à quelques semaines des élections européennes (6 au 9 juin).

Après la découverte d'un réseau d'influence financé par Moscou et ciblant le Parlement européen s'est ajouté la menace d'ingérence chinoise avec l'annonce mardi de l'arrestation de l'assistant de la tête de liste du parti d'extrême droite allemand AfD aux élections, soupçonné d'espionnage en faveur de Pékin.

"Compte tenu de la gravité des révélations", le Parlement a suspendu l'assistant parlementaire.

La tête de liste AfD, Maximilian Krah, est en outre visé par des enquêtes préliminaires pour soupçons de financements russes et chinois, menées par le parquet de Dresde en Allemagne.

Dans une résolution -non contraignante-, adoptée à une écrasante majorité (429 voix pour, 27 contre), les eurodéputés demandent à l'AfD de "déclarer immédiatement et publiquement ses liens financiers avec le Kremlin"

Plus globalement, ils appellent à "mener immédiatement une enquête interne approfondie afin d'évaluer tous les cas possibles d'ingérence étrangère de la part de la Russie et d'autres pays au Parlement européen" et à y apporter "la réponse la plus ferme".

La résolution invite à renforcer la sécurité interne au Parlement et suggère une formation obligatoire pour les eurodéputés et leurs équipes afin de les sensibiliser "à leur statut de cible potentielle". 

"Pendant très longtemps, un certain nombre de parlementaires refusait d'admettre le fait que nous étions une cible", a souligné l'eurodéputée française Nathalie Loiseau (Renew, libéraux) lors d'un point presse. "Entre le Qatargate, les différents Russiagates et maintenant le Chinagate, on voit que c'est une réalité".

Cette semaine, le groupe des Verts au Parlement européen a réclamé à l'institution d'accélérer son enquête sur les liens entre les députés européens et les puissances étrangères. Ils ont réclamé que des résultats préliminaires soient publiés avant les élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin.

"Les citoyens voteront pour le Parlement européen dans moins de 7 semaines. Ils doivent être sûrs à 100 % que les candidats aux élections travaillent démocratiquement pour l'Europe - et non pour la Russie, la Chine ou un autre régime autoritaire", a souligné le Néerlandais Bas Eickhout, une des deux têtes de liste des Verts européens.



Désinformation, cyberattaques, opérations d'influence... Le Parlement européen a appelé jeudi à la vigilance et à la fermeté face aux ingérences étrangères, à quelques semaines des élections européennes (6 au 9 juin).

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