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Dernières Infos - Conflit

Un ex-dirigeant du Haut-Karabakh demande des sanctions contre Bakou

Le président russe Vladimir Poutine avait confirmé un accord de « cessez-le-feu total » entre Arménie et Azerbaïdjan, au sujet de la guerre au Nagorny Karabakh. AFP/Karen MINASYAN

Un ancien dirigeant du Haut-Karabakh a appelé jeudi la France et l'Union européenne à agir pour permettre la libération de prisonniers et le retour des Arméniens dans cette enclave, suggérant l'imposition de "sanctions sévères".

Depuis 30 ans, l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques, sont en conflit territorial au sujet du Haut-Karabakh. En septembre, Bakou y a déclenché une offensive éclair qui a conduit à la capitulation des séparatistes arméniens. La quasi-totalité de la population arménienne de cette région – plus de 100.000 personnes sur 120.000 – a depuis fui vers l'Arménie.

"Nous sommes convaincus que la France individuellement, et l'Union européenne collectivement, peuvent imposer des sanctions sévères à l'Azerbaïdjan en tant qu'Etat, aux auteurs du génocide, au régime (du président Ilham) Aliev et à certains criminels en tant qu'individus", a déclaré Artak Beglaryan, ancien ministre de la République d'Artsakh (Haut-Karabakh). "S'il y a une volonté politique, la France et l'Union européenne peuvent (...) introduire des sanctions sévères contre certaines personnes et certains Etats", a-t-il souligné. "Tous les crimes, quels qu'ils soient, sont encouragés lorsqu'il y a impunité internationale". L'ex-dirigeant a aussi appelé à prendre des mesures "fortes et urgentes" pour faire libérer l'homme d'affaires et ancien dirigeant du Haut-Karabakh Rouben Vardanian ainsi que les prisonniers arméniens, qu'il qualifie d'otages d'Etat.

Arrêté fin septembre 2023 par l'Azerbaïdjan, M. Vardanian a entamé une grève de la faim le 5 avril. Artak Beglaryan a estimé que sa vie était "sérieusement menacée", affirmant qu'il ne recevait aucun soin médical autre que la prise de tension. Au total, 23 personnes dont 8 anciens dirigeants du Haut-Karabakh, sont emprisonnés, a-t-il affirmé.

Mercredi, le Premier ministre français Gabriel Attal avait déclaré qu'il "soutiendrait toutes les initiatives, notamment transpartisanes, qui (seraient) prises" en faveur de la libération des "otages" arméniens, comme réclamé par les représentants du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF).


Un ancien dirigeant du Haut-Karabakh a appelé jeudi la France et l'Union européenne à agir pour permettre la libération de prisonniers et le retour des Arméniens dans cette enclave, suggérant l'imposition de "sanctions sévères".

Depuis 30 ans, l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques, sont en conflit territorial au sujet...