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Restrictions bancaires : sit-in timide à Beyrouth lors d'une conférence de banquiers arabes

Restrictions bancaires : sit-in timide à Beyrouth lors d'une conférence de banquiers arabes

Des manifestantes sur la corniche maritime de Beyrouth, face à l'hôtel Phoenicia, le 25 avril 2024. Photo Wael Taleb / L'Orient-Le Jour

Une dizaine de participants seulement se sont mobilisés jeudi matin devant l'hôtel Phoenicia, à Beyrouth, afin de protester contre les banques libanaises et leurs restrictions imposées sur les dépôts depuis le début de la crise en 2019, selon notre journaliste sur place Wael Taleb. Cette manifestation, à l'appel du groupe d'activistes Mouttahidoun, a été organisée alors qu'une conférence de l'Union des banques arabes s'ouvre dans la matinée au Phoenicia, en présence notamment du Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati. 

« Nous sommes réunis aujourd'hui parce que la conférence des banques a lieu aujourd'hui comme si le Liban allait très bien, que ses banques fonctionnaient normalement, alors que le pays a faim, les banques sont en faillite, l'économie est en faillite, et ils (les responsables, ndlr) se moquent des Arabes et des étrangers en disant que tout va bien », a déclaré Georgette Haddad, une activiste sur place qui indique avoir « des fonds bloqués en banque », notamment ceux d'une association humanitaire dont elle est responsable. 

La manifestante a expliqué la présence timide sur place par le fait que l'appel à manifester n'a pas été diffusé à un grand nombre de personnes, mais juste à certains membres de l'association.

« Ils nous insultent, mais se fourvoient aussi eux-mêmes », a de son côté déclaré Pascal Rassi, qui se mobilise régulièrement avec Mouttahidoun. Estimant que la conférence prévue aujourd'hui « ignore les citoyens et les déposants », il a critiqué Nagib Mikati, les directeurs de banque et le gouverneur par intérim de la Banque du Liban, Wassim Manssouri, « qui n'a pas demandé de comptes aux banques et essaient encore de manipuler le dollar ». Le manifestant a encore dénoncé des « tactiques d'intimidation » des autorités pour décourager les manifestants.

Commentant la présence, devant le Phoenicia, d'une cinquantaine de policiers et de militaires, Mme Haddad a estimé que les participants à la conférence bancaire « ont fait venir tous leurs gardes du corps et l'armée parce qu'ils ont peur ». 

Lors de la conférence elle-même, le Premier ministre libanais sortant a mis l'accent sur « la résilience du Liban face à des crises multiformes ». M. Mikati a souligné le « potentiel durable du Liban en dépit des défis économiques, financiers et humanitaires », affirmant sa confiance dans « la capacité de redressement » du pays. Il a estimé que la vacance présidentielle, qui s'éternise depuis près de deux ans et demi, a un impact sur le lancement de réformes institutionnelles et économiques, attendues par la communauté internationale pour soutenir Beyrouth.

Une dizaine de participants seulement se sont mobilisés jeudi matin devant l'hôtel Phoenicia, à Beyrouth, afin de protester contre les banques libanaises et leurs restrictions imposées sur les dépôts depuis le début de la crise en 2019, selon notre journaliste sur place Wael Taleb. Cette manifestation, à l'appel du groupe d'activistes Mouttahidoun, a été organisée alors qu'une...