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Sport - Ligue Europa

L’OM s’accroche à son rêve d’Europe

Les Marseillais se sont qualifiés aux tirs au but face aux Portugais de Benfica (1-0, 4 tab à 2) et retrouveront l’Atalanta Bergame, vainqueur de Liverpool, en demi-finale de la C3.

Les joueurs marseillais célébrant leur qualification aux tirs au but acquise face à Benfica en quart de finale de la Ligue Europa, jeudi au stade Vélodrome de Marseille. Sylvain Thomas/AFP

Admirable de courage et porté par le tumulte du stade Vélodrome, l’OM est parvenu, au bout de ses forces, à se qualifier jeudi pour les demi-finales de la Ligue Europa et à donner un sens à sa fin de saison en éliminant Benfica aux tirs au but (1-0 a.p., 4 tab à 2, défaite 2-1 à l’aller).

C’est l’Europe qui a maintenu l’OM en vie tout au long de cette pénible saison et qui a évité qu’elle soit un désastre de A à Z. Finalement, c’est encore l’Europe qui pourrait permettre à Marseille d’en sortir par le haut. 

Car la Ligue Europa continue pour l’OM, avec une double confrontation à venir face à l’Atalanta Bergame, ouverte et qui peut permettre de rêver à une nouvelle finale européenne après celles de 1991, 1993, 1999, 2004 et 2018.

Pour l’OM, les ennuis avaient commencé dès le mois d’août avec une séance de tirs au but ratée contre le Panathinaïkos en barrage de Ligue des champions. L’entraîneur s’appelait encore Marcelino et, depuis, les crises, les blessures, les catastrophes et les changements de coach se sont enchaînés.

Mais jeudi, la terrible séance a cette fois tourné dans le bon sens, avec cinq frappes parfaites côté marseillais et deux ratées pour les Portugais, dans un vacarme de légende. Angel Di Maria a frappé sur le poteau et Antonio Silva a buté sur Pau Lopez, qui s’était un jour qualifié de « nul » dans l’exercice.

Encore du bricolage

Le gardien espagnol a d’ailleurs été l’un des grands hommes de cette qualification, avec plusieurs arrêts déterminants, quand il fallait laisser l’OM en vie. Car même si le Vélodrome poussait très fort, comme le mistral du jour, Marseille n’avait toujours pas marqué à la pause et était virtuellement éliminé.

Pendant ces 45 premières minutes, la prestation marseillaise a été plutôt bonne, mais l’OM a été rattrapé par le souci qui le poursuit depuis le début de saison : un manque de qualité offensive vraiment rédhibitoire à ces hauteurs.

Iliman Ndiaye a ainsi eu la première belle occasion du match (7e), mais il n’a ensuite plus fait la moindre différence, alors qu’Amine Harit, perdu dans ses mauvais choix depuis des semaines désormais, a tout fait de travers.

Benfica de son côté s’est longtemps contenté de surveiller Pierre-Emerick Aubameyang, seul joueur offensif marseillais à avoir vraiment le but dans la tête, et de lancer quelques contres. À la pause, la sortie de Chancel Mbemba a ensuite obligé Jean-Louis Gasset, « monsieur Bricolage », à rebâtir une fois de plus sa défense, l’OM se retrouvant avec sur les côtés un gamin de 18 ans, Emran Soglo, et Amir Murillo, un joueur de complément qui n’avait pas joué depuis trois mois à cause d’une blessure.

Moumbagna buteur

Marseille pourtant a tenu le coup et a même joué un peu plus haut, s’offrant plusieurs occasions, gâchées encore par trop d’imprécision technique. Mais tout cela confirmait que les Portugais n’étaient pas des terreurs.

Il a d’ailleurs suffi d’un coup enfin joué avec justesse pour les faire céder, quand Aubameyang, bien lancé par Jordan Veretout, a débordé et posé un centre parfait sur la tête de Faris Moumbagna (1-0, 79e).

Le Camerounais a encore eu deux possibilités de qualifier l’OM, mais il n’a pas marqué et l’affaire a dû aller jusqu’en prolongation. Là, entre deux coups d’éclat signés Aubameyang, Marseille a encore dû compter ses hommes.

Fourbus, Samuel Gigot et Amine Harit ont ainsi laissé leurs places aux jeunes Raimane Daou et Gaël Lafont, connus seulement de quelques suiveurs très assidus de l’équipe de N3 entraînée par Jean-Pierre Papin et du championnat U19. Ils ont rempli leur rôle et la suite, les tirs au but, a donc appartenu à l’OM et à son incroyable public, qui a encore un rendez-vous avec l’Europe, le 2 mai face à l’Atalanta Bergame, tombeuse de Liverpool, pour la demi-finale aller. D’ici là, l’OM a trois matches de L1 à jouer. Mais jeudi soir, sa 9e place en championnat était très loin.

Liverpool se réveille trop tard à Bergame

Une victoire pour l’honneur, Liverpool a battu l’Atalanta 1 à 0 jeudi à Bergame, mais ne verra pas les demi-finales de la Ligue Europa après avoir compromis ses chances dès l’aller avec une déroute à domicile (3-0). Les supporters des Reds, venus en nombre en Lombardie, ont pourtant cru leur équipe capable d’un incroyable come-back. Il ne lui a en effet fallu que sept minutes pour prendre l’avantage grâce à un penalty de Mohammad Salah, consécutif à une main de Matteo Ruggeri dans sa surface de réparation.

Dans la foulée, Luis Diaz, parfaitement lancé par Cody Gakpo, s’est présenté seul devant Juan Musso, mais le gardien de l’Atalanta a remporté leur duel. Après un premier quart d’heure porteur d’espoirs, Liverpool, qui n’avait remporté que trois de ses neuf précédents matches, toutes compétitions confondues, est rentré dans le rang.

L’Atalanta a bien failli égaliser à la 19e minute par Aleksej Mirancuk, mais c’est Liverpool qui a mieux fini la première période avec une occasion de but gaspillée par Salah (39e). Au retour des vestiaires, Liverpool a repris son siège du but italien, mais sans jamais faire mouche, malgré l’entrée de Diogo Jota, qui avait inscrit quatre buts contre cette même Atalanta lors de la phase de poules de la Ligue des champions 2020-2021 (5-0).

La carrière européenne de Jürgen Klopp à la tête de Liverpool s’est donc arrêtée à Bergame.« On n’a pas manqué notre qualification ce soir, c’est au match aller que cette confrontation s’est jouée », a-t-il constaté.

« Je suis bien sûr déçu, mais je ne suis pas en colère ou frustré. Il faut féliciter l’Atalanta, une équipe qui gagne 3-1 en jouant comme ça mérite de continuer son parcours », a ajouté Klopp. L’entraîneur allemand, qui quittera le club anglais en fin de saison après neuf années et notamment une Ligue des champions remportée en 2019, va devoir réussir un sacré tour de magie pour relancer son équipe, troisième à deux points de Manchester City, mais qui semble épuisée avant le sprint final en championnat.

De son côté, l’Atalanta disputera pour la deuxième fois de son histoire une demi-finale européenne : en 1988, la « Dea » avait perdu sa double confrontation (2-1 à l’aller et au retour) en Coupe des vainqueurs de Coupe (C2) contre le club belge de Malines. L’équipe de Gian Piero Gasperini, qui avait atteint les quarts de finale de la Ligue des champions en 2020, affrontera au prochain tour Marseille, venu à bout de Benfica aux tirs au but. Avec le fol espoir d’ajouter la C3 à son seul trophée remporté jusque-là, la Coupe d’Italie 1963, il y a maintenant 61 ans.

Admirable de courage et porté par le tumulte du stade Vélodrome, l’OM est parvenu, au bout de ses forces, à se qualifier jeudi pour les demi-finales de la Ligue Europa et à donner un sens à sa fin de saison en éliminant Benfica aux tirs au but (1-0 a.p., 4 tab à 2, défaite 2-1 à l’aller).

C’est l’Europe qui a maintenu l’OM en vie tout...

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