Des manifestants géorgiens affrontent les forces de l'ordre lors d'une manifestation à Tbilissi, le 16 avril 2024. GIORGI ARJEVANIDZE/AFP
Le Parlement géorgien a repris mercredi l'examen d'un projet de loi sur les "agents de l'étranger", malgré des manifestations de milliers d'opposants et les avertissements de l'Union européenne contre un texte jugé "incompatible" avec une future adhésion à l'UE.
Des milliers de personnes ont manifesté contre le texte lundi et mardi à Tbilissi dans un contexte de tensions croissantes, faisant redouter des violences dans cette ex-république soviétique du Caucase, à quelques mois d'élections législatives test prévues en octobre.
Des policiers anti-émeute ont poursuivi mardi soir des manifestants dans des ruelles proches du Parlement où des députés étaient en train de voter sur la formulation définitive du projet de loi.
Une nouvelle manifestation est prévue mercredi. Le ministère géorgien de l'Intérieur a affirmé mardi soir qu'un agent de police avait été blessé et appelé les contestataires à "cesser leurs actions illégales".
Les manifestants jugent le texte liberticide, comparable à une législation russe utilisée par le Kremlin depuis des années pour persécuter les voix dissidentes, ONG et médias indépendants. Le gouvernement géorgien assure qu'il vise uniquement à plus de "transparence" dans le financement des organisations.
Le parti du Rêve géorgien du Premier ministre Irakli Kobakhidzé, à l'origine du texte, dispose d'une large majorité au Parlement (84 députés sur un total de 150), laissant présager son adoption en première lecture ce mercredi.
Deux autres lectures devraient suivre, un processus qui pourrait prendre des semaines, d'autant que la présidente géorgienne, la pro-européenne Salomé Zourabichvili, pourrait mettre ensuite son veto. Les députés proches du pouvoir disposent cependant d'une majorité suffisante pour le surmonter.
Le Parlement géorgien a repris mercredi l'examen d'un projet de loi sur les "agents de l'étranger", malgré des manifestations de milliers d'opposants et les avertissements de l'Union européenne contre un texte jugé "incompatible" avec une future adhésion à l'UE.
Des milliers de personnes ont manifesté contre le texte lundi et mardi à...