Au terme d'un match complètement fou, le Borussia Dortmund s'est qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions, en s'imposant 4 à 2 contre l'Atlético Madrid, pour se hisser pour la première fois depuis 2013 dans le dernier carré de la C1.
L'euphorie en première période, la désillusion au début du second acte et la folie pendant deux minutes et demie : les 81 365 spectateurs du Westfalenstadion sont passés mardi soir par toutes les émotions.
Les plus anciens d'entre eux ont dû se rappeler le quart de finale en 2013 contre Malaga au cours duquel Dortmund avait arraché sa place dans le dernier carré grâce à deux buts dans le temps additionnel de Marco Reus, encore présent mercredi, et Felipe Santana.
Pour marcher dans les pas des hommes de Jürgen Klopp, finalistes à Wembley en 2013 contre le Bayern Munich (défaite 2-1), les joueurs d'Edin Terzic affronteront en demi-finales début mai le Paris SG, tombeur du FC Barcelone en quarts de finale. L'aller se jouera en Allemagne, le retour une semaine plus tard au Parc des Princes.
Sorti premier d'un groupe extrêmement relevé avec le Paris SG, l'AC Milan et Newcastle, le Borussia Dortmund poursuit ainsi un extraordinaire parcours européen, en éliminant l'Atlético Madrid d'Antoine Griezmann, après une démonstration en première période.
Les Jaunes et Noirs, privés de leur buteur à l'aller Sébastien Haller, étaient obligés de remonter un but de retard après de grosses erreurs défensives à Madrid de Ian Maatsen et du duo défensif Mats Hummels/Nico Schlotterbeck.
Les coéquipiers d'Emre Can se sont montrés les premiers dangereux devant le but de Jan Oblak, dès la 3e minute. Sur une passe de Julian Brandt, Karim Adeyemi est parvenu à servir Marcel Sabitzer seul à sept mètres, mais l'international autrichien a contrôlé la balle et permis le retour in extremis de César Azpilicueta.
150 secondes de folie
Alvazo Morata, lancé dans la profondeur et plus rapide que Sabitzer, a eu l'occasion deux minutes plus tard de refroidir l'ambiance à Dortmund mais a manqué sa balle piquée face à Gregor Kobel.
L'Atlético a cédé la balle au Borussia Dortmund, s'en remettant aux parades d'Oblak. Mais le portier slovène n'a rien pu faire peu après la demi-heure de jeu sur une frappe en force de Brandt, idéalement servi sur une passe parfaite de l'extérieur du pied de Hummels.
Le champion du monde 2014 s'est ainsi rattrapé de son erreur à l'aller, tout comme Maatsen, qui a inscrit le deuxième but de Dortmund cinq minutes seulement après l'ouverture du score, le BVB insistant sur le côté droit de la défense de Madrid en difficulté.
Sur une belle talonnade de Sabitzer, Maatsen s'est retrouvé seul et a parfaitement croisé sa frappe du gauche pour libérer le Westfalenstadion. Le retour des vestiaires a tourné au naufrage pour Dortmund, mis sous pression par les trois changements de Diego Simeone (Riquelme, Angel Correa et Pablo Barrios). Sur un corner repris sans puissance de Mario Hermoso, Hummels a pris son gardien à contre-pieds et relancé les Madrilènes.
Un quart d'heure plus tard, alors que l'Atlético a repris le contrôle du match, Correa a logiquement égalisé, un but qui a permis à son équipe de retrouver la qualification. Mais sur un centre de Sabitzer à la 71e minute, Niclas Füllkrug a catapulté de la tête la balle dans le but d'Oblak avec l'aide du poteau pour remettre Dortmund dans le sens du jeu.
Moins de 150 secondes plus tard, Sabitzer a donné une tournure complètement folle à la rencontre, pour remettre Dortmund devant au cumul des deux rencontres. Omniprésent, l'ancien joueur du Bayern Munich a été tout proche de tuer tout suspense à l'entame des cinq dernières minutes, mais Oblak a repoussé d'une superbe parade sa tentative de 25 mètres.
L'euphorie en première période, la désillusion au début du second acte et la folie pendant deux...