Le président israélien Isaac Herzog, le 14 décembre 2023 à Tel-Aviv. AHMAD GHARABLI/AFP via Getty Images
Les chefs de la diplomatie du Royaume-Uni et de l'Allemagne ont rencontré les dirigeants israéliens mercredi à Jérusalem pour exprimer leur solidarité après l'attaque iranienne et appeler à une réponse mesurée pour éviter l'escalade.
Douze jours après une frappe, imputée à Israël, qui a visé le 1er avril son consulat à Damas tuant sept militaires iraniens, l'Iran a riposté samedi soir par une attaque de drones et de missiles contre le territoire israélien, la première jamais menée à partir du sol iranien.
David Cameron et Annalena Baerbock sont les premiers chefs de diplomatie étrangers à faire le déplacement en Israël depuis l'attaque inédite de l'Iran.
Ils se sont d'abord entretenus avec le chef de l'Etat, Isaac Herzog, qui a exhorté sur X « le monde entier » à « oeuvrer de façon décisive et résolue contre la menace posée par le régime iranien qui cherche à miner la stabilité de toute la région ».
Ils ont également eu des échanges avec leur homologue israélien, Israël Katz.
Lors de sa visite, David Cameron a déclaré à des télévisions britanniques souhaiter que les pays du G7 imposent des « sanctions coordonnées » contre l'Iran, accusant ce pays d'être derrière « tellement d'activités malveillantes » dans la région.
Les chefs de la diplomatie du groupe des pays industrialisés du G7, qui se réunissent dès ce soir en Italie, doivent envoyer « un message clair, sans équivoque » à l'Iran, a-t-il précisé.
« Nous espérons » qu'Israël réagira « d'une manière qui contribuera le moins possible à une escalade et d'une manière à la fois intelligente et dure », a ajouté David Cameron.
La ministre allemande a également appelé toutes les parties à la modération.
« Tout le monde doit maintenant agir de manière réfléchie et responsable - je ne parle pas ici de céder - je parle ici d'une retenue intelligente », a déclaré à la presse Mme Baerbock.
Reprochant à l'Iran la tentative « de plonger toute une région au bord du chaos », la ministre a jugé essentiel de tout mettre en oeuvre pour que « cette situation dangereuse ne se transforme pas en un incendie régional ».
Mardi, le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait assuré qu'une escalade n'était « dans l'intérêt de personne » et au cours d'une conversation au téléphone appelé son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, à faire preuve de « sang-froid ».
Israël a dit sa détermination à faire payer l'Iran, même si la quasi-totalité de ses 350 drones et missiles ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et d'autres pays alliés et malgré les appels internationaux à la retenue, y compris de Washington.
Ce n'est pas Israël mais « l'Iran et ses affiliés qui mettent en péril la stabilité régionale et mondiale », a insisté Israël Katz auprès de ses interlocuteurs britannique et allemand.