Une rue de Tripoli, principale ville du Liban-Nord. Photo P.H.B.
Le mohafez du Liban-Nord Ramzi Nohra a publié une décision demandant aux municipalités et aux moukhtars des villages qui en sont dépourvus de contrôler les mouvements de réfugiés syriens et de prendre des « décisions immédiates » concernant certaines violations et empiétements « de propriétés privées ou du domaine public ».
M. Nohra appelle à « interdire tout rassemblement de Syriens déplacés, s'efforcer de contrôler leurs mouvements et signaler immédiatement tout acte suspect afin de mener les enquêtes nécessaires ». Il demande également à ce qu’il soit mis fin à toutes les infractions constatées, en faisant appel aux autorités si nécessaire. Le mohafez réclame aussi un recensement des déplacés syriens vivant sur des territoires relevant des municipalités, assorti de procédures de mise à jour. Il demande enfin de faire respecter l’interdiction faite au déplacés syriens de conduire des véhicules sans permis, « sous peine de saisie ».
Le meurtre de Pascal Sleiman, responsable du bureau de Jbeil des Forces libanaises il y a plus d'une semaine, a fait monter la tension au Liban, avec une recrudescence de la violence verbale et physique à l'encontre des ressortissants syriens et de leurs représentants. Lundi le Premier ministre sortant Nagib Mikati a demandé au ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, d'appliquer strictement « les lois libanaises sur tous les réfugiés et de traiter les cas qui violent ces lois ».