Assassinat de Issam Abdallah : le syndicat alternatif de la presse demande à l'ONU de rendre public son rapport

Le syndicat alternatif de la presse au Liban et d'autres organisations de défense des droits de l'homme ont envoyé vendredi une lettre au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, lui demandant de rendre publique l'enquête complète effectuée par la Force intérimaire de l'ONU au Liban sur l'assassinat du journaliste de Reuters Issam Abdallah dans une frappe israélienne dans le sud.

Le 13 octobre, l'armée israélienne avait attaqué une zone où se trouvaient des journalistes, tuant Issam Abdallah, journaliste de l'agence Reuters, et blessant grièvement Christina Assi, journaliste de l'AFP, ainsi que d'autres reporters.

L'enquête de la Finul a révélé, selon la lecture qui a pu en être faite par Reuters, que l'artillerie israélienne a tiré deux obus de 120 mm sur le groupe de « journalistes clairement identifiables », ce qui constitue une violation flagrante du droit international. Dans son rapport, la Finul note également que son personnel n'avait enregistré aucun échange de tirs à la frontière entre Israël et le Liban pendant plus de 40 minutes avant que le char Merkava israélien n'ouvre le feu sur les journalistes.

Le syndicat et d'autres organisations de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont estimé que cette attaque constitue une violation de la résolution 1701 des Nations unies, qui avait mis fin aux combats entre le Hezbollah et l’État hébreu en 2006.

Deux journalistes de la chaîne al-Mayadeen (proche du Hezbollah), Farah Omar et Rabih Me'mari, ont également été tués par Israël à la fin du mois de novembre.