
Sur cette photo prise du côté israélien, l’on peut voir le village de Markaba, au Liban-Sud, sous le feu des bombes, le 4 mars 2024. Jalaa Marey/AFP
Quelques heures seulement avant l’arrivée de l’émissaire américain Amos Hochstein à Beyrouth, le Hezbollah a annoncé avoir déjoué deux tentatives israéliennes d’incursion terrestre en territoire libanais. Bien que pas confirmée – l’État hébreu n’ayant toujours pas commenté–, cette opération prend des allures d’un message clair en provenance d’Israël, d’autant qu’elle intervient quelques jours après des mises en garde de responsables américains qui ont dit, selon des propos rapportés par plusieurs médias US, craindre « une incursion terrestre israélienne au Liban, qui pourrait être lancée à la fin du printemps ou au début de l’été si les efforts diplomatiques ne parviennent pas à repousser le Hezbollah de la frontière ».Dans la nuit de dimanche à lundi, le parti chiite a affirmé avoir pris pour cible une force israélienne dans la région de Wadi Qatmoun, ainsi qu’une autre de la brigade Golani dans la localité de Khirbet Zarit, qui tentaient de « s’infiltrer au Liban ». Peu après, le ministère iranien des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale à « assumer la responsabilité des mesures israéliennes provocatrices qui visent le Liban ». De son côté, le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a prévenu dans un communiqué que toute « tentative israélienne d’attaquer le territoire libanais sera combattue par tous les (membres) de la résistance avec la même détermination » que lors des années précédentes. « Les gangs au pouvoir dans l’entité sioniste poussent les choses vers une nouvelle escalade en tentant de pénétrer les frontières », a ajouté le mouvement Amal. Et d’assurer que les pressions israéliennes « ne parviendront pas à imposer de nouvelles réalités politiques au Liban ». « La position libanaise est claire et demande l’arrêt de l’agression sioniste, l’obligation pour l’ennemi de se retirer de tous nos territoires occupés sans restrictions ni conditions et l’obligation d’appliquer effectivement et sérieusement la résolution onusienne 1701 », conclut le texte.
Le Hezbollah a pour sa part revendiqué des attaques sur les sites israéliens de Sammaka et Ramtha, tous deux situés sur les hauteurs de Kfarchouba, ainsi que contre des dispositifs d’espionnage sur le site israélien de Roueissat el-Alam. Un missile antichar tiré depuis le
Liban-Sud a en outre tué un travailleur indien de 30 ans et blessé sept autres à Margaliot, dans le nord d’Israël, a indiqué le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, cité par le Haaretz. Si cette frappe n’a pas été revendiquée, elle porte la signature du Hezbollah, qui mène souvent des attaques similaires à l’aide de missiles antichars.
Trois morts à Adaïssé
De son côté, l’aviation israélienne a mené une frappe aérienne contre le village de Chihine. Selon l’armée de l’État hébreu, cette attaque a visé le site libanais de lancement du missile vers Margaliot. En outre, Israël a pris pour cible un centre de l’Association de santé islamique, dans le village de Adaïssé, tuant trois membres de cette organisation de secours affiliée au Hezbollah : Hussein Ibrahim, né en 1970 et originaire de Adaïssé, Ali Souaïdane et Abbas Hojeir, respectivement nés en 1962 et en 1993 et tous deux originaires de Adchit, dans le caza de Nabatiyé. Dans un communiqué, l’organisation précise que l’attaque israélienne « est la troisième de ce type sur des centres de la Défense civile depuis le début de cette guerre », après celle de Hanine, le 11 janvier, qui avait fait deux morts, et celle de Blida le 22 février, dans laquelle deux secouristes avaient également été tués. Cela porte à 232 le nombre de membres du Hezbollah tués au Liban et en Syrie depuis le début de la guerre, le 8 octobre, selon notre décompte. Les alentours de plusieurs villages de la région frontalière, dont Markaba, Houla et Kfarchouba, ont également été visés par l’artillerie israélienne.Dans ce contexte, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a affirmé lors d’une cérémonie religieuse au Liban-Sud que « la confrontation avec l’ennemi israélien à ce stade est délicate et extrêmement sensible parce que ses calculs sont compliqués ». Et d’ajouter : « La paresse peut conduire à des résultats non calculés et indésirables. C’est pourquoi nous versons du sang et sacrifions des vies. Nous savons où nous allons et parviendrons au final à tordre le bras de l’ennemi et à le vaincre. » M. Raad a enfin estimé que « la douleur qui résulte (de cette guerre) ne nous dissuadera pas de continuer à affronter cet ennemi jusqu’à ce qu’il soit soumis, que son projet soit renversé et que son agression contre Gaza s’arrête ».De son côté, Oussama Hamdane, un haut cadre du Hamas, a appelé depuis Beyrouth les Palestiniens « de tout le Moyen-Orient » à « faire de chaque journée une lutte pendant le mois de ramadan », les exhortant, ainsi que les pays de la région, à « ne pas observer passivement ce qui se passe alors que la faim affecte » les habitants de Gaza et « les tue ». M. Hamdane a encore évoqué les négociations pour une trêve à Gaza, qui ont démontré selon lui « la flexibilité du Hamas, qui se base sur son souci pour le bien-être de son peuple ». « Ce qu’Israël n’a pas pu accomplir sur le champ de bataille ne peut être gagné sur le terrain politique », a-t-il toutefois assuré.
BRAVO SISSI, COURAGEUSE SISSI. COMME C'EST BIEN DIT. AH QUE CE SERAIT BEAU QUE CES BARBUS VENDUS A L'IRAN NEFASTE AIENT LEURS COUS TORDUS ET COUPES.
07 h 08, le 07 mars 2024