« Vous dites que vous êtes les gardiens de la sécurité et de la souveraineté du Liban, mais vous ne faites que détruire ce pays et le fragmenter à l’échelle de vos partis et confessions ! » Sur la scène du BIEL, sur le nouveau front de mer de Beyrouth, Majida el-Roumi surprend les hommes et les femmes de pouvoir venus commémorer la mémoire du journaliste et député Gebran Tuéni, deux ans après son assassinat. Dans la salle drapée de ce noir que porte le pays du Cèdre depuis 2005 – avec le début de la série d’attentats visant des intellectuels et activistes opposés au régime syrien et à ses alliés locaux –, la chanteuse, plus engagée que jamais, détonne par un discours résolument politique.En ce mois de décembre 2007, nombre de personnalités du monde des arts et de la culture ont d’ores et déjà élevé leurs voix pour dénoncer l’immunité...