Les enseignants du primaire réclament une hausse des salaires pour tous les fonctionnaires

Le syndicat des enseignants du primaire a réclamé, samedi, une hausse des salaires de tous les fonctionnaires, dont les conditions de vie se sont considérablement détériorées depuis le début de la crise économique au Liban à la fin de 2019.

Dans un communiqué, le syndicat a affirmé qu'il « approuve et soutient » les revendications des fonctionnaires qui réclament une hausse de leurs salaires, et estimé qu'il s'agit de « la meilleure solution » dans un pays où le pouvoir d'achat de la population a fondu, parallèlement à la vive dépréciation de la monnaie nationale.

Le syndicat a également appelé à la mise en œuvre d'un accord en vertu duquel les enseignants du secteur public recevraient des primes en dollars lorsqu'ils se présenteraient sur place pour enseigner. La « coopération » des enseignants des écoles publiques pour obtenir une hausse salariale et la formation d'un front uni par ceux d'entre eux qui sont lésés par les bas salaires afin d'atteindre cet objectif est également souhaitée.

Sur le plan politique, les enseignants du primaire ont condamné les frappes israéliennes contre les écoles au Liban-Sud, où le Hezbollah et Israël sont engagés dans des hostilités depuis le 8 octobre 2023.

Une réunion du Conseil des ministres aurait dû approuver vendredi une augmentation des salaires de certains fonctionnaires, notamment ceux du ministère des Finances, du bureau du Premier ministre, du bureau de la présidence, de l'Inspection centrale et de la Cour des comptes. L'exclusion d'autres groupes d'employés du secteur public de cette décision a provoqué une réaction massive, notamment une grève des employés administratifs et des protestations à grande échelle des militaires retraités de l'armée. Face à cette tension, le Conseil des ministres a été annulé, sans explication.