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L'Europe a besoin d'une "2e assurance vie" en plus de l'Otan, selon le chef de la diplomatie française

L'Europe a besoin d'une

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, le ministre français des Affaires étrangères et européennes Stéphane Sejourne et le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski posent lors de leurs entretiens dans le Triangle de Weimar au château de La Celle-Saint-Cloud, près de Paris, le 12 février 2024. Photo SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP

Le chef de la diplomatie française a défendu lundi l'Europe de la défense qui serait une « deuxième assurance vie » complémentaire de l'OTAN, répondant aux propos polémiques de Donald Trump sur les pays de l'OTAN qui ne paient pas leur part. « Il nous faut une deuxième assurance vie, pas en substitution de l'OTAN, pas contre l'OTAN mais en addition » de cette organisation, a indiqué Stéphane Séjourné lors d'une conférence de presse conjointe avec ses homologues allemande Annalena Baerbock et polonais Radoslaw Sikorski, non loin de Paris.

Il a insisté sur le fait qu'il fallait agir sur le pilier européen de l'OTAN et construire une industrie de défense, « acheter européen dans le cadre de nos industries de défense et se préparer en cas de conflit ». « C'est le sens de l'histoire », a-t-il dit, ajoutant qu'il n'était pas question de faire de l'ingérence dans l'élection américaine mais qu'il fallait se préparer à la possibilité que le républicain Donald Trump fasse son retour à la Maison Blanche.

Il a proposé à ses homologues à « passer d'une guerre de positions à une guerre de solutions » sur le volet défense européenne, aussi pour ne pas dépendre d'élections américaines tous les quatre ans. Interrogé sur les critiques de Donald Trump, selon lequel tous les pays ne contribuent pas à leur juste part au sein de l'Otan, Stéphane Séjourné a souligné que la France avait doublé le budget de sa défense. « Le mouvement est enclenché, mon pays sera au rendez-vous », a-t-il promis.

« L'Alliance atlantique n'est pas un contrat avec une entreprise de sécurité », a de son côté observé le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski. Il a également indiqué qu'il se rendrait « bientôt aux Etats-Unis ».

« Et je répéterai que nous ne nous laisserons pas diviser, l'autonomie (stratégique européenne) doit se développer en harmonie avec les Etats-Unis d'Amérique », a-t-il également commenté. « Le fait que l'Europe traite sérieusement la défense, l'industrie de la défense, c'est un défi conjoint et les présidents américains nous y incitent », a-t-il enfin réagi.

La ministre allemande a elle aussi souligné la nécessité de « promouvoir une union de la défense et de la sécurité » tout en rappelant que l'OTAN restait « la colonne vertébrale » de la sécurité européenne. Les trois ministres étaient réunis en format « triangle de Weimar », du nom de cette coopération trilatérale.

Paris, Berlin et Varsovie estiment que leur coopération renforcée dans ce cadre est un moyen de consolider la position de l'Europe sur la scène internationale et de répondre plus efficacement aux défis communs.

C'est dans ce cadre que le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a déclaré que toute opération militaire israélienne dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, « serait injustifiée », a rapporté Reuters.

Le chef de la diplomatie française a défendu lundi l'Europe de la défense qui serait une « deuxième assurance vie » complémentaire de l'OTAN, répondant aux propos polémiques de Donald Trump sur les pays de l'OTAN qui ne paient pas leur part. « Il nous faut une deuxième assurance vie, pas en substitution de l'OTAN, pas contre l'OTAN mais en addition » de cette...