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L'épouse de l'ex-président Bongo victime de "traitements dégradants", son fils de "torture", selon leur avocat


L'ex-président du Gabon Ali Bongo Ondimba lors d'une réunion à Libreville, le 1er mars 2023. Photo d'archives AFP / LUDOVIC MARIN

L'épouse franco-gabonaise de l'ex-président Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, incarcérée depuis octobre au Gabon, est victime de "traitements dégradants", et son fils Noureddin Bongo Valentin a été "torturé", a affirmé vendredi leur avocat François Zimeray à l'AFP.

"Nourredin a été torturé. Il a été électrocuté au Taser, frappé avec une ceinture et pire encore. Et Sylvia Bongo a subi des traitements dégradants, comme des jets d'eau glacé pour la contraindre à signer des documents", a déclaré Me Zimeray, ancien ambassadeur de France pour les droits de l'Homme.

Mme Bongo, inculpée notamment de "blanchiment de capitaux" et d'abord maintenue en résidence surveillée, est incarcérée depuis mi-octobre. Noureddin Bongo Valentin est, lui, inculpé et incarcéré notamment pour "corruption" et "détournements de fonds publics".

Mais ils n'ont été présentés à un juge que de longues semaines après leur arrestation sur "décision politique" et n'ont depuis jamais pu rencontrer leur avocat, a déploré François Zimeray, qui indique s'être rendu deux fois au Gabon mais s'être vu "les deux fois, empêché de leur rendre visite".

"La justice n'est pas la vengeance", s'est insurgé l'avocat français. "Le fait que des violations aient été dénoncées auparavant (sous le régime d'Ali Bongo, NDLR) ne justifie en aucune façon que de tels traitements leurs soient infligés."

"Ce moment même, ils sont torturés pour obtenir des transferts de comptes ou des cessions immobilières (…) mais au profit de qui ?", s'est encore interrogé Me Zimeray, qui dénonce la "séquestration" de Sylvia Bongo "en dehors de tout cadre légal, sans pouvoir se défendre, en violation des droits fondamentaux que le Gabon a ratifiés".

"Un terroriste en France a plus de droits que cette femme", a-t-il jugé.

Dans la nuit du 30 août, moins d'une heure après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo Ondimba, l'armée, invoquant une fraude évidente, mettait "fin au régime", accusé aussi de corruption massive.

Populaire chez l'immense majorité des Gabonais pour avoir mis fin à 55 ans de "dynastie Bongo", le général Brice Oligui Nguema, leader du putsch, a été proclamé président de transition par l'armée.

Ali Bongo avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans. Il a été placé en résidence surveillée le jour du putsch mais déclaré libre de ses mouvements une semaine après.

Les militaires ont semblé le mettre rapidement hors de cause considérant qu'il avait été "manipulé" notamment par son épouse et leur fils Noureddin après un grave AVC en 2018.

L'épouse franco-gabonaise de l'ex-président Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, incarcérée depuis octobre au Gabon, est victime de "traitements dégradants", et son fils Noureddin Bongo Valentin a été "torturé", a affirmé vendredi leur avocat François Zimeray à l'AFP.

"Nourredin a été torturé. Il a été électrocuté au Taser,...