Des hommes et des enfants palestiniens rassemblés pour une manifestation à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 janvier 2024, appelant à la poursuite du soutien international à l'Unrwa. Photo AFP
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s'attend à ce qu'un rapport préliminaire sur les allégations israéliennes selon lesquelles une douzaine de ses employés ont participé à l'attaque du 7 octobre contre Israël soit finalisé début mars, a déclaré mardi sa représentante au Liban, Dorothee Klaus. Il n'est pas clair si ce rapport sera accessible au public.
Israël a accusé 12 des 13 000 employés de l'Unrwa dans la bande de Gaza d'avoir participé à l'attaque menée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier. Ces allégations ont été formulées alors que l'Etat hébreu a fait l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il a menée contre la bande de Gaza, et après avoir réclamé pendant des années la dissolution de l'Office.
Dorothee Klaus a déclaré aux journalistes à Beyrouth que 19 donateurs avaient suspendu leur financement à la suite de ces accusations.
« Nous attendons un rapport d'enquête préliminaire début mars, sur la base duquel nous supposons que les donateurs réexamineront leurs décisions de suspendre le financement de l'Unrwa », a-t-elle souligné.
Le bureau de contrôle des Nations unies a été chargé de l'enquête. L'Unrwa a affirmé avoir agi rapidement pour répondre aux allégations, son directeur Philippe Lazzarini ayant licencié les personnes présumées impliquées et informé le secrétaire général de l'ONU, ainsi que les États-Unis et d'autres donateurs.
Israël avait verbalement informé M. Lazzarini des accusations portées contre les 12 membres du personnel. Mais d'autres allégations ont été divulguées aux médias selon lesquelles un plus grand nombre d'employés de l'Unrwa auraient des liens avec le Hamas.
Ni Israël ni aucune autre source officielle n'a communiqué à l'Unrwa un dossier alléguant que 190 membres du personnel de l'agence à Gaza sont des militants du Hamas ou du Jihad islamique.
*Cet article est une traduction d'une information publiée en anglais par Reuters