Peine alourdie en Israël pour un espion agissant pour le compte du Hezbollah

La Cour suprême israélienne a alourdi dimanche la peine de Rami Chami, un Arabe israélien de Jadeidi-Makr, dans le nord d'Israël, jugé coupable d'avoir été en contact avec un agent étranger, d'avoir fourni des services au Hezbollah et conspiré pour commettre un crime, a rapporté le quotidien Haaretz. 

Selon le journal, la Cour suprême a ainsi accepté la requête du bureau du procureur général d'augmenter la peine de prison de trois ans et demi à six ans.

Rami Chami est accusé d'avoir été recruté en 2021 par un agent du Hezbollah et envoyé pour localiser les failles de sécurité le long de la frontière israélo-libanaise, rapporte le Haaretz citant l’acte d’accusation.

Rami Chami avait été arrêté en mars 2022 par l’Etat hébreu avec un autre homme, Sultan Atallah de Yarka, un village druze dans le nord d'Israël. Les deux hommes avaient tenté de faire entrer clandestinement des armes sur le territoire israélien via la Jordanie, mais les armes ont été saisies à la frontière, rapporte le Haaretz.

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait à l’époque affirmé qu’une série de rencontres avaient eu lieu en Turquie entre les deux hommes et deux membre du Hezbollah, Hassan et Akram Chit, tous deux originaires du village de Kfar Kila,  “connus pour être des trafiquants de drogue (...), et ce fin novembre denier. Au cours de ces rencontres, les deux suspects ont reçu des ordres pour faire entrer illégalement des armes en Israël", avait-il alors rapporté. 

"Une série de réunions ont récemment eu lieu entre des trafiquants de drogue et d'armes libanais et des activistes israéliens et palestiniens, dans un effort de mener des actions de sabotage à l'intérieur d'Israël. Lors d'une de ces réunions, les individus ont affirmé que le Hezbollah et l'Iran sont derrière cette opération de trafic", avait-il avancé.