L'armée dit avoir tué neuf activistes islamistes

L'armée philippine a annoncé samedi avoir tué neuf activistes rattachés au groupe jihadiste Etat islamique, lors d'un accrochage dans le Sud du pays, dont trois auteurs présumés d'un attentat à la bombe meurtrier contre une messe début décembre.

Quatre militaires ont été blessés dont deux grièvement lors des combats survenus jeudi dans des montagnes près de Marawi, sur l'île de Mindanao, a précisé à l'AFP le général de brigade Yegor Rey Barroquillo qui commandait l'unité.

Les neuf activistes abattus étaient membres du groupe Maute, la branche locale de l'EI, et "trois avaient directement participé à l'attentat" qui avait fait quatre morts et 50 blessés le 4 décembre à Marawi, a-t-il ajouté. Les forces de l'ordre recherchent toujours trois personnes suspectées d'être impliquées dans cet attentat dont son cerveau présumé, surnommé "l'Ingénieur", a poursuivi l'officier. 

Au terme de l'opération, qui s'est déroulée dans un hameau isolé de Piagapo où les combattants avaient trouvé refuge, "six (combattants) ont réussi à s'échapper, et nous pensons que l'Ingénieur en faisait partie", a confié Yegor Rey Barroquillo. Les Philippines ont signé en 2014 un accord de paix avec le plus grand groupe rebelle du pays, le Front Moro de libération nationale, mettant ainsi fin à sa sanglante insurrection armée.

Mais de plus petits groupes d'insurgés musulmans se sont opposés à l'accord de paix, dont certains ont fait allégeance à l'EI, et des attaques visant notamment des bus, des marchés ou des lieux de cultes catholiques continuent de se produire.