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Dernières Infos - Justice

La compagnie Fly Baghdad dénonce des sanctions américaines "sans preuves"

La compagnie aérienne irakienne Fly Baghdad. Photo prise de la page Facebook/Fly Baghdad

La compagnie aérienne irakienne Fly Baghdad a dénoncé les sanctions imposées par les Etats-Unis pour des liens présumés avec les Gardiens de la Révolution d'Iran, un directeur évoquant mardi des « discussions » avec les autorités pour résoudre la crise.

Lundi, le Trésor américain a accusé la compagnie low cost et son PDG, Basheer Abdulkadhim Alwan al-Shabbani, d'avoir « fourni une assistance » à la Force Qods, la branche des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, ainsi qu'à « ses groupes mandataires en Irak, en Syrie, et au Liban ».

Le transporteur aérien a estimé dans un communiqué lundi soir que la décision de Washington était « basée sur des informations trompeuses et erronées ». « Elle ne repose sur aucune preuve matérielle ou morale susceptible d'entraîner une condamnation de la compagnie », selon la compagnie qui demande au Trésor américain de fournir des preuves « incriminant l'entreprise ou sa direction ».

Qualifiant les sanctions américaines de « grande injustice », le directeur de la sûreté de Fly Baghdad, Namir al-Qaïssi, a évoqué mardi des « contacts entre le PDG de Fly Baghdad et l'Autorité de l'aviation civile, le ministère des Transports, et le bureau du Premier ministre afin de résoudre la question ».

Fly Baghdad, qui propose des vols pour Beyrouth, Damas, Alep, Dubaï, mais aussi Téhéran, Mumbay ou Istanbul, assure que ses vols « se poursuivent comme d'habitude ». Mais M. Qaïssi reconnaît qu'immédiatement après l'annonce de Washington lundi, « deux vols ont été retardés », tout comme il conseille aux voyageurs de « contacter le service client avant de se déplacer à l'aéroport ».

Des vidéos circulant lundi soir sur les réseaux sociaux, dont l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité, ont montré des voyageurs mécontents à l'aéroport de Bagdad après l'annulation de leur vol. Les sanctions économiques américaines interviennent dans un contexte régional explosif, alimenté par la guerre qui oppose Israël, allié de Washington, au mouvement palestinien Hamas, soutenu par l'Iran.

Depuis la mi-octobre, plus de 140 attaques ont visé les soldats américains et ceux de la coalition internationale antijihadistes en Irak et en Syrie, la plupart revendiquées par des groupes armés pro-Iran. Le Trésor américain a aussi imposé lundi de nouvelles sanctions contre « trois dirigeants et partisans » d'un de ces groupes, irakien, les Brigades du Hezbollah. Le Trésor l'accuse d'avoir « utilisé des vols Fly Baghdad à plusieurs reprises pour transporter des sacs de devises américaines et des armes de fabrication américaine (....) depuis l'Irak vers le Liban ». « Pouvons-nous à ce point faire fi de toutes les lois pour monter des armes dans nos avions ? Ou sont les services de sécurité et de renseignement », s'insurge M. Qaïssi. « Dans n'importe quel pays, comment un avion avec des armes peut-il atterrir et décoller sans que l'Etat ne soit au courant. »

La compagnie aérienne irakienne Fly Baghdad a dénoncé les sanctions imposées par les Etats-Unis pour des liens présumés avec les Gardiens de la Révolution d'Iran, un directeur évoquant mardi des « discussions » avec les autorités pour résoudre la crise.Lundi, le Trésor américain a accusé la compagnie low cost et son PDG, Basheer Abdulkadhim Alwan al-Shabbani,...