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Politique - Histoire

Liban, Syrie, Israël... : à qui appartiennent donc les fermes de Chebaa ?

Zoom sur cette « anomalie frontalière » au cœur des tractations sur l'après-guerre du 7 octobre.

Liban, Syrie, Israël... : à qui appartiennent donc les fermes de Chebaa ?

Le président du Parlement, Nabih Berry, montrant du doigt les fermes de Chebaa sur une énorme carte du Liban lors de la conférence de dialogue national tenue en mars 2006. Photo tirée de la page Facebook de M. Berry

Le 25 mai 2000, Israël se retire du Sud après plus de 22 ans d'occupation. C'est alors que le Liban se découvre un bout de territoire oublié : les fermes de Chebaa. Quand bien même la majorité des Libanais ignoreraient l'existence de ce minuscule morceau du Golan, considéré comme syrien par la communauté internationale et occupé par Israël depuis 1967, il devient soudainement une revendication territoriale de Beyrouth. Ce segment de quelques 14 kilomètres de long et 2 kilomètres de large, situé au sud du village sunnite de Chebaa, dans le caza de Hasbaya, fournit alors au Hezbollah un prétexte en or pour garder son arsenal en vue de « libérer ce qui reste du territoire libanais ».24 ans plus tard, les fermes de Chebaa font de nouveau parler d'elles. Et pour cause : elles sont aujourd'hui au cœur des négociations sur l'après-guerre...
Le 25 mai 2000, Israël se retire du Sud après plus de 22 ans d'occupation. C'est alors que le Liban se découvre un bout de territoire oublié : les fermes de Chebaa. Quand bien même la majorité des Libanais ignoreraient l'existence de ce minuscule morceau du Golan, considéré comme syrien par la communauté internationale et occupé par Israël depuis 1967, il devient soudainement une revendication territoriale de Beyrouth. Ce segment de quelques 14 kilomètres de long et 2 kilomètres de large, situé au sud du village sunnite de Chebaa, dans le caza de Hasbaya, fournit alors au Hezbollah un prétexte en or pour garder son arsenal en vue de « libérer ce qui reste du territoire libanais ».24 ans plus tard, les fermes de Chebaa font de nouveau parler d'elles. Et pour cause : elles sont aujourd'hui au cœur des négociations...
commentaires (15)

""""« COMMENT LA SYRIE PEUT-ELLE DÉLIMITER SA FRONTIÈRE DANS UN TERRITOIRE OCCUPE, LANCE EN 2006 L'ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SYRIEN WALID MOALLEM. DEVRIONS-NOUS Y ENVOYER DES CARTOGRAPHES EN PARACHUTE ? »"""" S’il est encore en vie, il aurait pu les envoyer par drones. Toute cette "argumentation" ne sert qu’à renforcer un pouvoir en place, en mettant la barre tellement haute. Qui cherche la paix finalement ?

Charles Fayad

17 h 26, le 24 janvier 2024

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Commentaires (15)

  • """"« COMMENT LA SYRIE PEUT-ELLE DÉLIMITER SA FRONTIÈRE DANS UN TERRITOIRE OCCUPE, LANCE EN 2006 L'ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SYRIEN WALID MOALLEM. DEVRIONS-NOUS Y ENVOYER DES CARTOGRAPHES EN PARACHUTE ? »"""" S’il est encore en vie, il aurait pu les envoyer par drones. Toute cette "argumentation" ne sert qu’à renforcer un pouvoir en place, en mettant la barre tellement haute. Qui cherche la paix finalement ?

    Charles Fayad

    17 h 26, le 24 janvier 2024

  • Droit international, réalité ou pas de la la Libanité de ces fermes ... elles sont juste un prétexte pour chacun des protagonistes, et en ce qui concerne le Liban, cela arrange les barbus pour maintenir leur armée mafieuse au détriment de l'état.

    Zeidan

    16 h 56, le 24 janvier 2024

  • `Le Droit International Public pourrait nous éclairer : Dans le cas où aucune solution politique définitive ne fait l'unanimité entre les trois Etats implqués qui revendiquent chacun sa souverainté sur les fermes de Chebaa , il faudrait que l'ONU les déclare "zone tampon" : Les zones tampon prennent la forme d’une zone démilitarisée définie par les instances internationales , d’une "zone neutre, d’une zone de sécurité, d’une zone protégée ou d’un no-man’s land, et apte à être administrée directement par l'ONU "

    Chucri Abboud

    15 h 48, le 24 janvier 2024

  • Si vraiment Israël voulait couper l’herbe sous les pieds du Hozballah et diminuer leur légitimité, pourquoi n’a t’il pas rendu ce territoire qui n’a ni valeur économique ni militaire et laissé les libanais et syriens argumenter entre eux. C’est sûrement moins cher pour eux que les dégâts et pertes qui en découlent. Il y a une complicité malveillante entre les trois protagonistes.

    Vincent Makhlouf / ENHANCED FORM

    13 h 44, le 24 janvier 2024

  • Le Hezbollah n’ayant pas d’allégeance a l’état Libanais, pas besoin de discourir sur sa position qui sera toujours celle de l'Iran. A supposer que, dans notre imaginaire, le Hezbollah n'existait pas, le problème aurait été réglé en moins de deux vu que la Syrie a perdu 90% de ses moyens malveillants contre le Liban. Le Liban peut décider si les fermes sont ou pas Libanaise. Quoi qu'il choisisse il négociera en fonction. En attendant, il peut toujours demander aux habitants de ces fermes que veulent ils? A Ghajar ils ont choisit Israël et je ne serais pas surpris que ça se répète !

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    12 h 33, le 24 janvier 2024

  • Ce n'est pas les fermes de Chebaa à rendre au Liban qui est le problème. C est surtout le Hezbollah a renvoyer en Iran avec ca clique de barbus qui est notre problème et celui de toute la région.

    Aboumatta

    12 h 20, le 24 janvier 2024

  • C’est tout simple. Le Liban a déjà la solution. Que le HB dépose ses armes afin de permettre à notre armée de veiller sur la sécurité des citoyens libanais en commençant par le libérer du joug iranien en étroite collaboration avec la Syrie et -en fonction de la situation- Israël, pour retrouver notre indépendance et notre souveraineté. Personne n’a mandaté un parti, de surcroît armé par un pays étranger pour veiller sur ses intérêts, à défendre le Liban et encore moins à saccager notre pays pour défendre un autre ou une bourgade d’un autre. Il est claire que HN veut maintenir ses armes point

    Sissi zayyat

    11 h 04, le 24 janvier 2024

  • Sitôt la question des fermes de Chebaa réglée, par exemple si Israël renonce totalement et explicitement une fois de plus à occuper la zone; le Hezbollah demandera le rattachement de la partie syrienne de Ghajar (le Sud de la ville) à la partie libanaise (au Nord) histoire d'avoir un nouveau prétexte pour conserver une milice armée de la taille d'une brigade d'infanterie mécanisée. Vu de loin, c'est... ridicule; comme dirait une de mes amies, qui elle est sur place. Vu de près c'est une menace permanente pour la paix locale.

    CODANI Didier

    10 h 45, le 24 janvier 2024

  • C,EST LE NOEUD GORDIEN. FAUT LA TIRER AU SORT OU LE PLUS FORT COUPERA LE NOEUD.

    L. L. EXPRESSION : LA PATRIE EST EN PRESSANT PERIL

    10 h 41, le 24 janvier 2024

  • Et les habitants de ces fermes, ils se considèrent de quelle entité nationale ? Si on les fait voter par exemple ils veulent être rattachés à qui ? Ça aurait été intéressant d'ajouter aussi leurs vues pour mieux comprendre ce territoire (peut être qu'il existe déjà des articles dessus ?)

    N.K.

    09 h 42, le 24 janvier 2024

  • "Problème interne" Hezb/syrien. Si Israel rétrocède au Liban les fermes de chebaa, ce ne sera qu'avec le consentement du Hezb. Pourquoi se préoccuper alors de la question?

    Moi

    09 h 32, le 24 janvier 2024

  • Excellente retrospective et analyse qui nous éclaire sur ce sujet à la fois épineux et opaque. Mais ce qui est certain, c'est que la mauvaise foi est de mise et que le Hezbollah qui n'est pas né de la veille, trouvera 1000 autres raisons pour continuer a nous empester la vie.

    Tabet Karim

    09 h 07, le 24 janvier 2024

  • Excellent article qui remet bien les pendules à l'heure. La revendication de libanité des Fermes de Chebaa n'a jamais eu qu'un seul but: servir de prétexte (à défaut d'une justification impossible) au maintien de l'arsenal du Hezbollah. Mais si ce problème était règlé , comme il est dit ici, on peut parier que la milice iranienne trouverait bien autre chose!

    Yves Prevost

    07 h 57, le 24 janvier 2024

  • Excellente analyse. Comme d'habitude, nous finissons toujours perdants, sans aucun controle sur notre sort et l'avenir de notre pays, grace a notre 'crasse politique' incompetente, vendue et corrompue.....

    Cadmos

    05 h 10, le 24 janvier 2024

  • "Mais où et donc or ni car" des conjonctions.... "où sont donc les fermes de chez-bas"... une disjonction du Liban...

    Wlek Sanferlou

    04 h 05, le 24 janvier 2024

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