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Dernières Infos - Mouvement identitaire

Un projet d'expulsions d'étrangers présenté lors d'une réunion d'extrémistes en Allemagne

Roland Hartwig, membre du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), lors d'une conférence de presse, le 15 janvier 2018 à Berlin. Photo AFP/ALTERNATIVE CROP - ODD ANDERSEN

Le parti d'extrême droite allemand AfD a reconnu mercredi des discussions avec un extrémiste autrichien partisan de la « remigration » mais a démenti soutenir cette idée d'une expulsion massive des étrangers. Selon le média d'investigation allemand Correctiv, des membres de l'AfD, des néonazis, des entrepreneurs se sont rencontrés en novembre à Potsdam, ville voisine de Berlin, pour discuter d'un plan d'expulsion d'Allemagne de personnes étrangères ou d'origine étrangère.

Le cofondateur du Mouvement identitaire autrichien (IBÖ) Martin Sellner y a présenté un projet pour envoyer vers l'Afrique du Nord jusqu'à deux millions de personnes --demandeurs d'asile, étrangers et des citoyens allemands qui ne seraient pas assimilés--, affirme Correctiv.

« Oui j'étais (à cette réunion, ndlr) », a confirmé à l'AFP M. Sellner. « C'était fin novembre et j'ai présenté mon livre et mon concept identitaire de remigration », terminologie diffusée par les partis hostiles aux étrangers en Europe. Parmi les membres de l'AfD présents à cette réunion, il y avait entre autres le représentant personnel de la co-dirigeante du parti Alice Weidel, Roland Hartwig, le député Gerrit Huy et le président du groupe parlementaire régional de l'AfD de Saxe-Anhalt (Est de l'Allemagne), Ulrich Siegmund, selon Correctiv.

Dans un courriel à l'AFP, l'AfD a précisé que M. Hartwig avait « simplement présenté un projet de réseaux sociaux » lors de cette rencontre où il avait été invité. « Il n'y a pas élaboré de stratégies politiques ni +porté au sein du parti+ les idées de M. Sellner sur la politique migratoire. De plus, il n'avait +pas connaissance+ de ces idées au préalable », a ajouté l'AfD.

La réunion a été organisée dans un hôtel par un ex-propriétaire de la chaîne de boulangerie allemande « Backwerk », Hans Christian Limmer, ainsi que par l'extrémiste de droite Gernot Mörig. Dans un retweet d'un article de l'hebdomadaire Der Spiegel faisant état de cette réunion, la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, a affirmé: « cette idéologie est dirigée contre le fondement même de notre démocratie. La dignité de l'être humain est inviolable. De chaque être humain ».

L'AfD, sous observation de l'Office fédéral de protection de la Constitution, le service de renseignement intérieur allemand, a le vent en poupe dans les sondages. Ce parti profite ces derniers mois du sentiment d'insécurité de la population résultant d'un nouvel afflux de migrants dans le pays et des bisbilles permanentes entre les trois partis de la coalition de centre gauche d'Olaf Scholz. Il espère concrétiser ses succès dans les enquêtes d'opinion aux élections européennes de juin et lors de trois scrutins régionaux: en Saxe, Thuringe et Brandebourg.

Le parti d'extrême droite allemand AfD a reconnu mercredi des discussions avec un extrémiste autrichien partisan de la « remigration » mais a démenti soutenir cette idée d'une expulsion massive des étrangers. Selon le média d'investigation allemand Correctiv, des membres de l'AfD, des néonazis, des entrepreneurs se sont rencontrés en novembre à Potsdam, ville...