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Sport - Handball

Les Bleues se couvrent d'or à sept mois des Jeux

L'équipe de France de handball féminin a décroché le troisième titre mondial de son histoire en dominant la Norvège en finale du Mondial (31-28), dimanche à Herning au Danemark.

L'équipe de France célébrant son troisième titre mondial sur le podium après sa victoire en finale contre la Norvège, dimanche à Herning, au Danemark. Jonathan Nackstrand/AFP

Elles étaient venues s'étalonner, elles sont reparties avec l'or. Les handballeuses françaises ont décroché leur troisième titre mondial à sept mois des Jeux olympiques de Paris après un parcours parfait conclu en beauté face à la reine Norvège (31-28) dimanche à Herning, au Danemark.

Vingt ans après leur premier sacre planétaire, six ans après leur deuxième et un an et demi après le titre olympique décroché à Tokyo, les Bleues installent un peu plus la France au sommet du handball, où trônaient jusqu'à présent les Norvégiennes.

Doubles championnes d'Europe et championnes du monde en titre, les Scandinaves n'ont cette fois pas pu briser les rêves de gloire des Françaises, comme elles l'avaient fait en finale de l'Euro 2020 (22-20), du Mondial 2021 (29-22) et en demi-finales de l'Euro 2022 (28-20).

Deux victoires en une semaine contre la bande de Stine Oftedal, après celle acquise dimanche dernier en conclusion du tour principal (24-23), à Trondheim devant le public norvégien : cette équipe de France millésime 2023, qui n'a pas perdu un seul match de l'année, était intouchable.

« Gagner deux fois contre la Norvège en l'espace d'une semaine, c'est jouissif. Parfois, on met trois ans à réussir à (la battre une fois). On a peut-être réussi à trouver les clés pour maintenir un niveau de jeu qui a permis de faire totalement déjouer la Norvège », a apprécié l'arrière droite Laura Flippes, maquillée de rouge à lèvres en zone mixte comme ses équipières.

« J'ai la sensation qu'on a vraiment mis tous les ingrédients, qu'il y avait un niveau supérieur en termes de discipline par rapport à d'autres moments (compétitions), où ça nous a posé de réels problèmes car certaines joueuses n'en faisaient qu'à leur tête », a de son côté estimé le sélectionneur Olivier Krumbholz, l'homme de tous les succès des Bleues (1998-2013 et depuis 2016).

La France était pourtant arrivée en Scandinavie il y a trois semaines avec pour seul objectif affiché de mesurer ses progrès avant le grand défi de la défense du titre olympique à Paris l'année prochaine.

Elles voulaient aussi ouvrir le chantier du jeu offensif, défaillant à l'Euro l'an passé face aux Norvégiennes qui avaient mis en lumière un point faible traditionnel des Bleues, reparties de Slovénie pleines d'amertume.


Sako au relais

Un an plus tard, les larmes de Ljubljana sont séchées et elles ont ajouté une corde à leur arc. Ainsi qu'un titre à leur collection. Elles s'appuient toujours sur une défense féroce et organisée, malgré l'absence de sa patronne depuis dix ans, Béatrice Edwige, écartée pour laisser place à la jeunesse. 

Cette arme a fini par user les Norvégiennes de Henny Reistad (5/6) au cours d'une seconde période beaucoup moins enlevée que la première (20-17 à la mi-temps), où la France a tenu bon après avoir senti revenir dans sa nuque le souffle de Katrine Lunde et de ses équipières (26-25, 49e).

Les Bleues semblent encore plus efficaces sur contre-attaques, leur autre garantie décennale. Comme celle conclue par la capitaine Estelle Nze Minko, après avoir elle-même intercepté la balle, pour créer un premier écart en fin de première période (17-14, 24e). Et elles ont progressé sur attaques placées, donc, à l'instar de cette action d'école pour décaler Chloé Valentini sur son aile gauche (24-21, 37e).

Grandveau en héros

Ce troisième titre est aussi celui d'un groupe très homogène, où quasiment chaque joueuse a apporté sa pierre. « On est une vraie équipe (...) Si on perd un soldat, une autre prend le relais, c'est ce qui fait notre force », a souligné Laura Flippes.

Laura Glauser brillait depuis une semaine dans les buts ? Dimanche, le flambeau a été repris par Hatadou Sako (4 arrêts sur 16 tirs dont un penalty), entrée en seconde période et qui a fermé la boutique en détournant un tir de Skogrand à deux minutes de la fin.

Sarah Bouktit, 21 ans, a elle parfaitement pris le relais dans l'exercice des penalties (2/3), alors que Léna Grandveau (5/6), un an de moins, a livré une fin de match étincelante.

Formée comme demi-centre, la Nantaise a remplacé au pied levé Flippes, qui a reçu un coup au nez en première période, au poste d'arrière droite alors qu'elle est droitière - et dispose donc d'un angle de tir moindre.

Avec l'insouciance de ses 20 ans, Grandveau a inscrit les quatre derniers buts des Bleues dans une « Boxen » de Herning tout de rouge vêtues aux couleurs du Danemark et de la Norvège voisine. Au coup de sifflet final, les Françaises se sont ruées pour célébrer leur troisième titre mondial qui brille d'un éclat particulier vingt ans après le premier et à sept mois des Jeux olympiques de Paris.

Elles étaient venues s'étalonner, elles sont reparties avec l'or. Les handballeuses françaises ont décroché leur troisième titre mondial à sept mois des Jeux olympiques de Paris après un parcours parfait conclu en beauté face à la reine Norvège (31-28) dimanche à Herning, au Danemark.

Vingt ans après leur premier sacre planétaire, six ans...
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