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Agenda - Environnement

Clôture du projet RE-MED, pour le recyclage des déchets de construction et de démolition

Clôture du projet RE-MED, pour le recyclage des déchets de construction et de démolition

L’installation des différentes couches sur la route innovante, l’un des objectifs du projet, construite entièrement à partir de granulats recyclés. Photo DR

Après trois ans de travail sur le renforcement du recyclage des déchets de construction et de démolition (DC&D), le projet RE-MED a clôturé ses travaux le 28 novembre à Beyrouth, par un atelier de travail intitulé « Le Liban, vers une économie circulaire durable, pour une transition écologique accélérée ». Ce projet, financé à 90 % par l’Union européenne, à travers le programme IEV CTF MED, incluait quatre pays méditerranéens : le Liban, la Tunisie, la France et l’Italie. Il visait un problème écologique essentiel, celui de ces déchets de construction, excessivement polluants et volumineux, qui défigurent entre autres nos vallées, paysages ruraux et cours d’eau au Liban.

Selon Oumaya Marzouk, coordinatrice principale du projet, RE-MED aura apporté un soutien financier et technique par le biais de subventions pour des usines de recyclage au Liban et en Tunisie. Il prévoyait entre autres la construction d’une route innovante à partir de granulats recyclés, la création d’une plateforme en ligne RE-MED Community, des formations en Tunisie, au Liban et en Italie, un guide opérationnel, de nouvelles lignes directrices, normes et modèles économiques pour lancer le marché de granulats recyclés à l’intention des PME. Il aura fallu également, poursuit-elle, des essais en laboratoire pour prouver l’intérêt du concept de recyclage de ces déchets, en vue d’ouvrir de nouveaux marchés pour ces produits recyclés.

Articles scientifiques, conférences, formations, ateliers pour universitaires et PME, visites sur le terrain… étaient également dans la liste des apports de ce programme.

Un tas de granulats recyclés, obtenus après recyclage des déchets issus de chantiers. Photo DR

Le projet RE-MED « nous a permis non seulement d’en savoir plus sur ce secteur, mais aussi de mettre en place des installations concrètes et des projets pilotes réalisés avec les différents partenaires et syndicats », a déclaré Nasser Yassine, ministre de l’Environnement, au cours de la séance de clôture. « Nous nous engageons à publier des lignes directrices de ces enseignements pour que les ministères et municipalités les adoptent et que le recyclage des DC&D atteignent progressivement tout le Liban », a-t-il ajouté.

Car les experts RE-MED ont aussi émis des recommandations pour le Liban : autoriser l’utilisation des granulats recyclés dans les marchés publics, sensibiliser et former tous les acteurs de la chaîne de valeur aux techniques de traitement et de valorisation des DC&D, et prouver le concept à travers un chantier pilote, afin de convaincre les parties prenantes.

« Il faudrait à ce stade construire de nouvelles installations de tri et de traitement des DC&D et mettre en place une législation qui va dans le sens du recyclage de ces déchets qui polluent le pays et qui, s’ils sont recyclés, seraient valorisés et utilisés comme matière première pour la construction des routes », a souligné Joseph Maalouf, membre de l’administration du Syndicat des entrepreneurs des travaux publics (SLETP). Ce syndicat est, aux côtés du ministère de l’Environnement et de l’AUB, l’un des partenaires-clés du projet au Liban.

Après trois ans de travail sur le renforcement du recyclage des déchets de construction et de démolition (DC&D), le projet RE-MED a clôturé ses travaux le 28 novembre à Beyrouth, par un atelier de travail intitulé « Le Liban, vers une économie circulaire durable, pour une transition écologique accélérée ». Ce projet, financé à 90 % par l’Union européenne, à...