Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a affirmé mercredi que le Liban « ne tolérera plus, après la fin du mois », tout retard du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans la remise aux autorités libanaises des données concernant les réfugiés syriens au Liban.
Ce transfert de données est prévu dans le cadre d'un accord que les deux parties avaient conclu en août, alors que les appels au rapatriement des réfugiés se sont dernièrement multipliés après une vague de migration vers le Liban de la part de Syriens fuyant la crise économique dans leur pays.
« Nous ne tolérerons plus, après la fin du mois, de retard dans la remise des données des migrants syriens et le non respect de l'accord conclu au préalable », a affirmé M. Bou Habib au vice-président de la coordinatrice spéciale des Nations unies, Omran Reza, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). « Nous avons mené un dialogue constructif concernant les réfugiés avec des représentants de l'ONU en marge de notre visite en Syrie. Des réunions de suivi sont toujours en cours avec leurs collègues au Liban », a-t-il ajouté.
Lors d'un déplacement à Damas lundi, M. Bou Habib avait convenu avec son homologue syrien « de tenir des réunions de coordination (...) pour suivre les questions liées au retour des déplacés ».
Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, le Liban accueille plus d'un million et demi de Syriens, soit le nombre le plus élevé de réfugiés par habitant au monde. Quelque 839.000 d'entre eux sont enregistrés auprès du HCR, mais le nombre exact de Syriens au Liban n'est pas connu, le gouvernement libanais ayant demandé au HCR en 2015 de ne plus les enregistrer.
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