Deuxième naufrage mortel en deux jours au large de la Grèce

Un migrant est mort tandis que 37 personnes étaient secourues, ont annoncé mardi les garde-côtes grecs, après un deuxième naufrage mortel d'une embarcation de migrants en l'espace de deux jours. Le porte-parole des garde-côtes a indiqué que le groupe de migrants avait réussi à alerter les autorités alors que leur canot prenait l'eau, près de l'île de Lesbos. 

Une personne a été retrouvée inconsciente pendant le sauvetage, et elle a plus tard été déclarée décédée à l'hôpital. "L'autopsie montrera la cause du décès, qui pourrait être dû au froid", a précisé le porte-parole des garde-côtes à l'AFP. Lundi, les garde-côtes ont retrouvé trois corps après qu'une embarcation transportant des migrants a chaviré au large de l'île de Symi, dans l'est de la Grèce. Huit migrants ont été secourus et deux autres ont réussi à gagner le rivage seuls.

Des dizaines de milliers de migrants, principalement en provenance de Syrie, d'Afghanistan et du Pakistan, sont entrés en Grèce ces dernières années, depuis les frontières maritimes et terrestres avec la Turquie. La police portuaire grecque, avec l'aide de Frontex, l'Agence européenne de surveillance des frontières, patrouille régulièrement dans la zone maritime de l'est de la mer Egée, face à la Turquie. Malgré les nombreuses opérations de sauvetage des embarcations en difficulté menées par les autorités grecques, de nombreux naufrages ont lieu dans cette zone, faisant souvent des victimes.

Les autorités grecques sont régulièrement accusées par des médias et ONG de défense des droits de l'Homme d'avoir procédé à des refoulements illégaux de migrants vers les eaux turques, afin de limiter le nombre d'arrivées sur le sol grec.  Le 14 juin, au moins 82 personnes ont péri noyées et des centaines d'autres ont disparu quand un chalutier parti de Libye à destination de l'Italie a chaviré avant de couler en 15 minutes, à 47 milles nautiques de Pylos (sud). Ce naufrage a soulevé de nombreuses questions sur les responsabilités des autorités grecques. Le mois dernier, 40 survivants du naufrage ont attaqué en justice les autorités grecques, les accusant de n'avoir pas pris les mesures appropriées avant que le bateau ne sombre.