Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Turquie

Attentat d'Ankara: les deux assaillants formés en Syrie, affirme la Turquie

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait revendiqué l'attaque lancée dimanche contre le siège du ministère turc de l'Intérieur.

La police turque empêche les journalistes de tourner un communiqué de presse devant le bureau du Parti de la démocratie des peuples (HDP) pro-kurde, après que certains de leurs membres aient été arrêtés tôt le matin, le 2 octobre 2023, dans le district de Beyoglu à Istanbul. Photo AFP/BULENT KILIC

Les auteurs de l'attaque ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara ont été formés en Syrie, a affirmé mercredi le ministre turc des Affaires étrangères, menaçant de représailles les combattants kurdes présents dans le Nord syrien.

Une réunion sur la sécurité nationale ayant rassemblé les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, de l'Intérieur, ainsi que le chef d'état-major de l'armée et le directeur des services de renseignement a par ailleurs eu lieu au cours de l'après-midi dans la capitale turque. « Grâce au travail de nos forces de sécurité, il a été établi que les deux terroristes venaient de Syrie et avaient été formés là-bas », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée contre les autorités turques depuis 1984, a revendiqué l'attaque de dimanche contre le siège du ministère turc de l'Intérieur.

L'un de ses deux auteurs s'est fait exploser et l'autre a été abattu avant de pouvoir pénétrer dans l'enceinte du ministère.

« Dorénavant, toutes les infrastructures et les installations, notamment énergétiques, appartenant au PKK et aux YPG (Unités de protection du peuple kurde, NDLR) en Irak et en Syrie constituent des cibles légitimes pour nos forces de sécurité », a affirmé M. Fidan. « Je conseille aux parties tierces de se tenir à distance des lieux et des personnes affiliés au PKK et aux YPG », a-t-il ajouté.

Le ministère turc de la Défense a partagé mercredi sur X (ex-Twitter) une vidéo de nouvelles frappes menées mardi soir sur des cibles qui appartiendraient au PKK dans le nord de l'Irak.

Ankara qualifie les YPG - partenaires des Etats-Unis dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique - de « terroristes » et les considèrent comme une extension du PKK, classé organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux.

L'armée turque dit avoir visé depuis dimanche 36 positions de combattants kurdes turcs du PKK dans le nord de l'Irak, où ils disposent de bases arrière.

Le ministre irakien de la Défense Thabet al-Abbassi sera en visite jeudi à Ankara pour y rencontrer son homologue turc Yasar Guler, selon l'agence étatique turque de presse Anadolu.

Opération en Syrie 

Les déclarations de M. Fidan pourraient être le signe d'une prochaine intensification des frappes de la Turquie en Syrie.

Un des organisateurs présumés de l'attentat qui avait fait six morts en 2022 à Istanbul a été tué lors d'une opération menée per les services turcs de renseignement dans le nord de la Syrie, ont rapporté mercredi les médias turcs.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a confirmé qu'un « responsable de renseignement » de l'administration autonome kurde du nord-est de la Syrie avait été tué mardi.

Ankara mène également régulièrement des attaques de drones en Syrie dans les zones contrôlées par l'administration autonome kurde.

Entre 2016 et 2019, la Turquie a effectué trois opérations d'envergure dans le nord de la Syrie contre les forces et les organisations kurdes. 

Les auteurs de l'attaque ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara ont été formés en Syrie, a affirmé mercredi le ministre turc des Affaires étrangères, menaçant de représailles les combattants kurdes présents dans le Nord syrien.Une réunion sur la sécurité nationale ayant rassemblé les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, de l'Intérieur,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut