Le leader druze Walid Joumblatt. Photo d'archives Ahmad Azakir
Dans un entretien accordé mercredi au quotidien al-Joumhouriya, le leader druze Walid Joumblatt a accusé jeudi les Forces libanaises et le Courant patriotique libre d'avoir raté une occasion d'élire un président de la République en refusant l'initiative du président du Parlement Nabih Berry. Ce dernier avait proposé de convoquer à une séance électorale ouverte où les tours de scrutin se succéderont jusqu'à l'élection d'un chef de l'Etat, à condition qu'elle soit précédée par un dialogue d'une durée maximale d'une semaine. Son initiative s'est toutefois heurtée au niet des partis chrétiens.
« La dernière opportunité que nous avions pour libaniser l'échéance présidentielle est tombée à l'eau », a regretté le leader druze, dénonçant une élection de plus en plus influencée par la communauté internationale.
En réponse, les Forces libanaises, pourtant partenaires du groupe parlementaire joumblattiste au sein de l'opposition, se sont empressés de publier un communiqué. « Nous n'accepterons pas de consacrer une norme anticonstitutionnelle apte à annuler le rôle du Parlement et des élections législatives », peut-on lire dans le texte. « Ce ne sont pas les Forces libanaises, Walid Beik, qui empêchent l'élection d'un président de la République. C’est plutôt ceux qui persistent à soutenir leur candidat malgré leur incapacité à le faire élire », ajoute le texte, en allusion au camp du 8 Mars qui appuie le leader des Marada Sleiman Frangié.