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Sport - JO Paris 2024

L'ONU s'oppose à l'interdiction du hijab pour les athlètes françaises

Le Haut-Commissariat aux Droits de l'homme a fermement réagi aux propos tenu par la ministre  française des Sports, Amélie Oudea-Castera, sur l'interdiction du port du voile pour les athlètes françaises.

La ministre des sports Amélie Oudea-Castera jouant au ping-pong sur un fauteuil roulant lors des « Journées du patrimoine » à l'hôtel de Matignon, à Paris, le16 septembre 2023. Geoffroy Van der Hasselt / AFP

L'ONU a rappelé mardi son opposition de principe au fait d'imposer aux femmes ce qu'elles doivent porter ou pas, réagissant à l'interdiction faite aux athlètes françaises de porter le voile aux Jeux lympiques en France au nom de la laïcité.

« De manière générale, le haut-commissariat aux Droits de l'homme estime que personne ne devrait imposer à une femme ce qu'elle doit porter ou non », a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat, Marta Hurtado, en réponse à une question lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève, sur les déclarations dimanche de la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.

La ministre avait expliqué dimanche dans l'émission Dimanche en politique sur France 3 l'attachement du gouvernement « à un régime de laïcité stricte, appliqué strictement dans le champ du sport. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, ça veut dire la neutralité absolue du service public, donc que les représentants de nos délégations, dans nos équipes de France, ne porteront pas le voile ».

Mme Hurtado a rappelé que la Convention pour l'élimination des discriminations à l'égard des femmes fait obligation à toutes les parties – dans ce cas la France – de prendre « toutes les mesures appropriées nécessaires pour modifier tout modèle social ou culturel fondé sur l'idée d'infériorité ou de supériorité de l'un ou l'autre sexe ».

« Mais ces pratiques discriminatoires peuvent avoir des conséquences néfastes », a-t-elle souligné, c'est pourquoi « selon les normes internationales relatives aux droits de l’homme, les restrictions à l’expression des religions ou des convictions, comme le choix de vêtements, ne sont acceptables que dans des circonstances très spécifiques qui répondent de manière proportionnelle et nécessaire à des préoccupations légitimes en matière de sécurité publique, d’ordre public, de santé publique ou de moralité ».

Le Comité international olympique (CIO) « est sur une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme un facteur cultuel mais comme un facteur culturel », a reconnu la ministre française, qui a rappelé que la position française s'appuyait sur une décision du Conseil d'État, le juge administratif suprême français.

Le Conseil d'État avait maintenu fin juin l'interdiction du port du hijab dans le football féminin. 

Dans un épilogue judiciaire à une nouvelle affaire liée aux signes religieux dans l'espace public, sujet de débat récurrent en France, le Conseil d'État a jugé que la Fédération française de football (FFF) pouvait édicter les règles qu'elle estime nécessaires au « bon déroulement » des matchs et était, à ce titre, fondée à interdire le port du hijab sur les terrains. 

L'ONU a rappelé mardi son opposition de principe au fait d'imposer aux femmes ce qu'elles doivent porter ou pas, réagissant à l'interdiction faite aux athlètes françaises de porter le voile aux Jeux lympiques en France au nom de la laïcité.

« De manière générale, le haut-commissariat aux Droits de l'homme estime que personne ne devrait imposer...
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" L'ONU a rappelé mardi son opposition de principe au fait d'imposer aux femmes ce qu'elles doivent porter ou pas ". Qu'en est-il du voile? Ah oui j'avais oublié, c'est toujours le libre arbitre des femmes qui le portent

Georges Olivier

21 h 38, le 26 septembre 2023

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Commentaires (1)

  • " L'ONU a rappelé mardi son opposition de principe au fait d'imposer aux femmes ce qu'elles doivent porter ou pas ". Qu'en est-il du voile? Ah oui j'avais oublié, c'est toujours le libre arbitre des femmes qui le portent

    Georges Olivier

    21 h 38, le 26 septembre 2023

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