Les Canadiens ont décroché la première médaille de leur histoire au Mondial de basket en remportant le match pour la troisième place (127-118) contre les États-Unis, qui avaient pourtant arraché la prolongation, dimanche à Manille.
« Nous avons construit quelque chose qui va durer. Depuis le premier jour de la préparation, les gars ont travaillé dur, construit une identité, fait preuve de résilience. Nous devons continuer à apprivoiser le basket FIBA (international), mais nous avons montré que nous pouvions faire beaucoup de choses », a estimé l'Espagnol Jordi Fernandez, sélectionneur du Canada, qualifié (comme les États-Unis) pour les JO 2024 de Paris.
C'est aussi la première fois depuis que les États-Unis envoient au Mondial une équipe uniquement composée de joueurs NBA que « Team USA » rate le podium deux éditions de suite (élimination en quarts de finale en 2019).
« Je n'ai pas besoin de ce tournoi pour savoir combien le basket FIBA est difficile : j'étais dans le staff en 2019 quand nous finissons septièmes. Les sélections comptent de très bons joueurs, de très bons entraîneurs et jouent ensemble depuis longtemps », a déclaré le sélectionneur américain, Steve Kerr.
« Pour nous, c'est difficile d'avoir de la continuité tant les joueurs changent d'année en année », a-t-il ajouté, estimant que la NBA avait « beaucoup à apprendre du basket FIBA ». « Mais c'est un vaste sujet que je ne peux aborder ici par manque de temps », a-t-il poursuivi.
Son équipe a poussé en prolongation les Canadiens qui pensaient probablement avoir fait le plus difficile en prenant quatre longueurs d'avance (111-107) à quatre secondes de la sirène après deux lancers francs réussis de Dillon Brooks, encore une fois épatant (39 pts, meilleur marqueur du match, 42 d'évaluation).
Brooks, de « méchant » à héros
« J'ai adoré cette compétition, d'avoir mon pays, le coach et tous les joueurs derrière moi. Se battre en équipe contre le reste du monde est un super sentiment. Nous allons continuer à écrire l'histoire de ce pays, il faut continuer à progresser » en vue des JO, a déclaré Brooks, pour qui son rôle de « méchant » est « juste un personnage (qu'il s'est) créé sur le terrain ».
Après ses deux lancers francs, Mikal Bridges (19 pts) a arraché la prolongation (111-111) pour les États-Unis, encore plus démunis que d'habitude à l'intérieur avec les absences de Paolo Banchero et Jaren Jackson Jr (malades comme Brandon Ingram).
Envoyé lui aussi sur la ligne de réparation, l'ailier de Brooklyn a réussi son premier lancer, raté volontairement le deuxième pour prendre le rebond puis a égalisé, d'un tir primé sur une jambe, à 6/10e du buzzer, faisant exploser la Mall of Asia Arena.
Kelly Olynyk a ensuite manqué de peu la balle de match pour le Canada, sa tentative de loin rebondissant sur l'arceau.
Qu'importe au final : lancés par Shai Gilgeous-Alexander (31 pts au total), qui a inscrit les sept premiers points de la prolongation, les Canadiens ont rapidement pris les devants (118-111 au bout de deux minutes), avant de définitivement assommer les Américains sur un tir primé de RJ Barrett à 44 secondes de la sirène (124-111).
« Nous avons construit quelque chose qui va durer. Depuis le premier jour de la préparation, les gars ont...