« Nous devons êtes intraitables » pour interdire à l'école l'abaya et le qamis, vêtements longs portés par certains musulmans, a déclaré le président français Emmanuel Macron vendredi, à trois jours de la rentrée scolaire, à l'occasion de laquelle débute cette interdiction, au nom de la laïcité.
Le gouvernement « ne laissera rien passer », « on sait qu'il y aura des cas (...) par négligence peut-être, mais beaucoup pour essayer de défier le système républicain. Nous devons être intraitables », a déclaré M. Macron en déplacement dans un lycée professionnel à Orange, dans le sud de la France.
Jeudi soir, le ministre français de l'Education nationale, Gabriel Attal, a envoyé une note de service aux chefs d'établissements spécifiant que le port de l'abaya et du qamis « manifeste ostensiblement en milieu scolaire une appartenance religieuse (et) ne peut y être toléré ».
Une mesure justifiée par M. Macron car « les enseignants, les chefs d'établissement ne doivent jamais être laissés seuls face aux pressions qu'ils subissent, ou aux défis qui existent sur ce sujet ».
Ces « hussards de la République » ont « raison de défendre la laïcité » et « nous devons les soutenir quand ils sont menacés, bousculés », a-t-il insisté, assurant que « l'État, la République est derrière eux ».
Le chef de l'Etat a promis que « dans les lycées ou les collèges qui sont les plus sensibles, des personnels spécifiques seront détachés aux côtés des chefs d'établissement et des enseignants pour les soutenir et pour engager aussi un dialogue nécessaire avec les familles et les élèves ».
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