L'inflation en Égypte atteint un nouveau record de 36,5%.

L'inflation globale annuelle en Égypte a atteint un nouveau record historique de 36,5 % en juillet, conformément aux attentes des analystes, en raison de la montée en flèche des prix des denrées alimentaires, selon les données de l'agence de statistiques du pays CAPMAS. D'un mois sur l'autre, les prix ont augmenté de 1,9 % en juillet, contre 2,08 % en juin.

L'inflation de base, qui exclut les produits volatils tels que les aliments et les carburants, a légèrement diminué, passant de 41 % en juin à 40,7 % en juillet. Les prix ont augmenté rapidement au cours d'une crise des devises étrangères qui a entraîné trois dévaluations depuis mars 2022. De nombreux Égyptiens ont vu leur niveau de vie baisser. L'inflation globale était de 35,7 % en juin, ce qui constitue également un record.

Selon la prévision médiane de 15 analystes interrogés, l'inflation annuelle des consommateurs urbains devrait atteindre 36,5 % en juillet. Le précédent record de 32,95 % a été enregistré en juillet 2017. Les prix des aliments et des boissons ont augmenté de 68,4% en rythme annuel en juillet, a déclaré CAPMAS. "Les prix des aliments ont été principalement impactés par une augmentation mensuelle de 9,1% des prix des fruits et de 4,8% des prix des légumes, qui sont largement volatils et sont exclus de l'IPC de base", a déclaré Sara Saada de CI Capital, qui avait prévu une inflation de 35,4% en juillet.

"Nous prévoyons une inflation moyenne de 32 % en 2023, avec une possibilité de hausse en cas de poursuite de la mise en œuvre de réformes fiscales plus profondes, y compris une éventuelle augmentation des tarifs de l'électricité et l'approbation de nouveaux tarifs pour les télécommunications", a-t-elle ajouté. En décembre, le FMI a approuvé un prêt de 3 milliards de dollars sur 46 mois au titre de la facilité élargie de crédit pour l'Égypte, après que la crise ukrainienne a mis en évidence les vulnérabilités de son économie.

Le premier examen semestriel, prévu pour mars dernier, a été reporté en attendant que le gouvernement tienne sa promesse d'adopter un taux de change flexible et de vendre davantage d'actifs de l'État. Noaman Khalid, de la NBK, a déclaré qu'un effet de base défavorable de l'année dernière continuait à pousser l'inflation à la hausse, même si le taux mensuel est tombé à 1,9 %. "Si les décideurs politiques dévaluent la monnaie au cours de la période à venir en préparation de l'examen du FMI, l'inflation pourrait atteindre 40 % à la fin de l'année. Dans le cas contraire, elle devrait tomber à 30 % d'ici décembre", a déclaré M. Noaman. La NBK avait prévu une inflation de 36,5 %.

Cette information est issue d'une traduction de l'anglais de dépêche Reuters.