Le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea. Photo d'archives AFP
Le leader des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, a renouvelé jeudi son refus de participer à tout dialogue lié à l'élection présidentielle.
"Nous avons entrepris des milliers et des milliers d'expériences avec la Moumanaa (l'axe iranien) et le CPL, mais aucune de ces expériences n'a réussi", a déclaré M. Geagea dans des propos publiés sur le site des FL. "Récemment, (le chef du CPL, Gebran Bassil) a eu une série de positions contradictoires (...). M. Bassil a un problème personnel, et non politique avec M. Frangié, mais malgré cela, nous entendons qu'il est prêt à soutenir (sa candidature)", a-t-il ajouté.
Il a également souligné que de son point de vue, le Hezbollah est dans une meilleure position que le CPL, car il a un "projet politique clair", tandis que "le CPL n'a pas de projet" et son travail repose sur l'accumulation du pouvoir.
L'élection d'un nouveau chef de l’État est dans l'impasse depuis l'année dernière, les partis politiques n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur un successeur à Michel Aoun, dont le mandat a pris fin le 31 octobre. L'envoyé français Jean-Yves Le Drian s'est rendu à Beyrouth à la fin du mois de juillet et a proposé que les acteurs libanais participent à un dialogue informel en septembre pour trouver une solution à la vacance présidentielle.
Le Hezbollah et le Mouvement Amal, tous deux favorables au chef des Marada, Sleiman Frangié, pour la présidence, appellent depuis des mois à un dialogue qu'ils affirment "inconditionnel". L'allié chrétien du Hezbollah, le Courant Patriotique Libre, refuse de soutenir Frangié jusque-là.
Malgré les tensions entre les deux partis alliés, le CPL et le Hezbollah ont entamé un dialogue le mois dernier pour trouver une solution au vide présidentiel persistant au Liban.
Samir Geagea a ajouté qu'il pense qu'un président ne sera pas élu de sitôt, mais qu'il est crucial d'élire un chef de l'Etat capable de faire face à la crise économique.Selon M. Geagea, "les Forces Libanaises et les groupes d'opposition n'ont pas d'autre solution que de maintenir leur position." Les FL et les partis d'opposition soutiennent la candidature de l'ancien ministre Jihad Azour, un responsable du Fonds monétaire international.
Le chef des FL a enfin appelé le président du Parlement, Nabih Berry, à convoquer des sessions parlementaires pour élire un nouveau président.
La dernière session parlementaire pour élire un nouveau président a eu lieu le 14 juin.
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