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Sport - Coupe du monde de football féminin

Des Bleues relancées, mais un tableau plus corsé

Sauf catastrophe contre le modeste Panama mercredi (12h) à Sydney, la qualification pour les huitièmes de finale paraît acquise pour les Bleues.


 


Des Bleues relancées, mais un tableau plus corsé

La joie des Françaises sur l'ouverture du score d'Eugénie Le Sommer contre le Brésil, le 29 juillet 2023. Photo Patrick Hamilton/AFP

Victorieuse du Brésil (2-1) samedi au Mondial, l'équipe de France féminine a balayé les doutes et rêve de nouveau d'aller loin. Le sélectionneur Hervé Renard a plusieurs raisons d'y croire mais le tableau s'est corsé dimanche après la défaite de l'Allemagne, possible adversaire dès les huitièmes.

Un onze qui prend forme

Dans ce « match référence », selon Le Sommer, Hervé Renard a sans doute trouvé son équipe-type. Aucune des onze joueuses alignées n'a réellement déçu samedi à Brisbane, à l'exception peut-être des quelques imprécisions au pied de la gardienne Pauline Peyraud-Magnin, ou de Selma Bacha, logiquement encore en quête de rythme après sa blessure à une cheville. « Le jour où je me blesse contre l'Australie, j'ai les larmes car je remets tout en cause, je souffrais beaucoup et je ne voulais pas rater la Coupe du monde », a raconté dimanche la jeune Lyonnaise. « Après les examens, j'étais très positive, je savais que ça allait le faire car j'ai ce mental de ne rien lâcher. »

La charnière inédite composée de Wendie Renard, buteuse, et Maëlle Lakrar, imperturbable, a séduit, avec un retour prometteur à droite pour Ève Périsset. La paire offensive Kadidiatou Diani-Eugénie Le Sommer a elle aussi trouvé des automatismes comme sur le premier but. Quant au milieu de terrain, il a enfin rayonné après deux rencontres mitigées. L'utilisation de Dali à droite, presque contre nature, a même été un pari gagnant, quitte à ce que la meneuse doive « sacrifier son football » au profit de tâches plus ingrates.

Du caractère

Après l'égalisation de Debinha et avant le but libérateur de Wendie Renard, il y a eu des moments de flottement, où les Bleues « ont été un peu sous l'eau », a expliqué samedi après le match la milieu Kenza Dali, « mais on n'a pas douté », a-t-elle retenu. Ce match était « le vrai visage de l'équipe de France, surtout en termes de mentalité et de détermination », a appuyé la joueuse dimanche en conférence de presse, et c'est « ce qu'il va falloir montrer tout au long de la compétition ».

Auteure d'un tacle musclé sur une Brésilienne, Dali a assumé son geste, voulant montrer du caractère : « C'était important de faire passer un message pour dire qu'on était capable de mettre des coups et qu'on n'allait pas que subir », a-t-elle affirmé. « On a montré le caractère de cette équipe », a prolongé Eugénie Le Sommer, buteuse pour la 90e fois chez les Bleues.

La menace de l'Allemagne

Sauf catastrophe contre le modeste Panama mercredi (12h) à Sydney, la qualification pour les huitièmes de finale paraît acquise pour les Bleues. Mais alors que le tableau vers les quarts, voire les demi-finales, semblait s'être ouvert samedi, l'avenir s'est obscurci dimanche après l'exploit de la Colombie contre l'Allemagne (2-1). La première place, scénario le plus probable à moins d'un faux pas face aux Panaméennes ou d'un festival jamaïcain contre le Brésil, n'est plus si avantageuse.

Avant la dernière journée, la Colombie est en effet en bonne position pour terminer première du groupe H devant l'Allemagne, qui hériterait donc des Bleues dans ce cas de figure. Ce tirage est difficile : les Bleues se sont inclinées face aux Allemandes en demi-finales du dernier Euro (2-1), et ont été de nouveau dominées quelques mois plus tard en amical à Dresde sur le même score. Les Colombiennes leur ont mieux réussi : pour la première de Renard sur le banc en avril, la France s'était imposée 5-2.

Gare aux suspensions

Au-delà de la victoire, quelques zones d'ombre subsistent sur la suite de la compétition. Gare au relâchement face au Panama, où plusieurs changements sont attendus. L'encadrement devra également surveiller les joueuses sous la menace d'une suspension. Trois titulaires ont été averties samedi : Kenza Dali, Sandie Toletti et Sakina Karchaoui. C'est aussi le cas de Clara Matéo, avertie lors du premier match contre la Jamaïque. Un nouveau carton jaune pour les quatre joueuses serait synonyme de suspension pour l'éventuel huitième de finale.

Or la profondeur de l'effectif laisse à désirer en raison des nombreuses blessures. Samedi, Renard n'a d'ailleurs utilisé que deux remplaçantes : Vicki Becho et Léa Le Garrec. En cas de confrontation face à l'Allemagne, ce sera un paramètre à prendre en compte. 

Victorieuse du Brésil (2-1) samedi au Mondial, l'équipe de France féminine a balayé les doutes et rêve de nouveau d'aller loin. Le sélectionneur Hervé Renard a plusieurs raisons d'y croire mais le tableau s'est corsé dimanche après la défaite de l'Allemagne, possible adversaire dès les huitièmes.
Un onze qui prend forme
Dans ce « match référence », selon Le...
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