L’Espagne étrille le Liban en huitièmes de finale

Il était écrit que la marche serait certainement beaucoup trop haute, mais dès les premières minutes de jeu, ce n’était plus une marche, mais une montagne qui se dressait devant les Cèdres.

Moins de 24 heures après leur prestation encourageante contre les États-Unis (122-70), les jeunes Libanais, qui ont terminé quatrièmes de leur groupe, n’ont cette fois-ci pas fait le poids face aux Espagnols, premiers favoris pour la victoire finale.

L’impact de ce quatrième match en cinq jours s’est largement fait sentir dans les jambes libanaises et la connexion offensive entre Gio Abou Sleiman, Karim Rtail ou encore Alaa Sabbagh était visiblement restée aux vestiaires.

La faute aussi à la défense intraitable des Ibères, qui n’ont pas laissé un centimètre de terrain à leurs adversaires en allant les presser jusque dans leur moitié de terrain.

Forts d’un net avantage sur le plan physique et tactique, ils ont littéralement pris à la gorge les joueurs de Charbel el-Bach en enchaînant les paniers avec une facilité déconcertante.

À tel point que le tableau des scores affichait un cinglant 29-0 en faveur des Espagnols à l’approche du terme du premier quart-temps, avant que Mostafa Assaf ne débloque enfin le compteur libanais grâce à un panier inscrit à une seconde du buzzer (29-2).

D’ores et déjà pliée, la rencontre s’est muée en véritable démonstration de force des Espagnols qui n’ont jamais enlevé le pied de l’accélérateur jusqu’à compter 82 points d’avance au coup de sifflet final (102-20).

Aussi lourde soit-elle, cette ultime défaite ne doit toutefois pas balayer d’un revers de la main le bilan des jeunes Cèdres lors de ces Mondiaux, qu’ils retrouvaient pour la première fois depuis l’édition 2007.

Malgré ces quatre revers subis en autant de rencontres, contre la Slovénie (58-74), Madagascar (66-83), les États-Unis (70-122) et donc l’Espagne, cette première confrontation face au gratin du basket international demeure une étape fondatrice pour cette nouvelle génération de basketteurs, dont plusieurs finiront sans nul doute par faire les beaux jours de la sélection nationale.  

G.B.