Trois civils tués par un tir du régime dans le Nord-Ouest

Trois civils ont été tués mercredi par des tirs d'artillerie du régime de Damas dans une localité du nord-ouest de la Syrie contrôlée par les jihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Un journaliste de l'AFP dans le nord-ouest de la Syrie a fait état d'échange de tirs d'artillerie entre les forces du régime et du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, dans les provinces d'Idleb (ouest) et Alep (nord).

"Trois civils, dont un enfant, ont été tués et deux autres blessés dans des tirs d'artillerie effectués par les force pro-gouvernementales à Kafr Nouran, dans l'ouest de la province d'Alep", a annoncé de son côté l'OSDH.

Des habitants du village de Kafr Nouran ont déclaré au journaliste de l'AFP que la frappe a eu lieu alors que des habitants étaient sortis dans la rue, certains pour acheter des pastèques.

Une maison a été endommagée par la frappe, selon le journaliste. Dans la matinée, un membre des forces du régime a été tué par les tirs du groupe HTS dans l'est de la province d'Idleb, selon l'ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Environ la moitié de la province d'Idleb et des secteurs limitrophes des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié sont dominés par le HTS et d'autres factions rebelles moins influentes.  La région est soumise à un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie depuis mars 2020, après une offensive du régime. Malgré des violations répétées, ce cessez-le-feu est globalement respecté.

La Russie, alliée de la Syrie, est le principal soutien du régime de Bachar el-Assad et intervient militairement depuis 2015 dans le pays.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie a fait plus d'un demi-million de morts selon l'OSDH, et a déplacé plusieurs millions de personnes.