Le président palestinien Mahmoud Abbas est arrivé à Pékin mardi, ont rapporté les médias d'Etat, au moment où la diplomatie chinoise souhaite jouer un rôle de médiatrice dans les différends au Moyen-Orient.
Il y restera jusqu'à vendredi, pour sa cinquième visite officielle dans le pays asiatique.
Le président Abbas devrait notamment rencontrer son homologue Xi Jinping, selon l'agence d'informations palestinienne officielle Wafa. Les deux hommes vont "échanger leurs points de vue (...) sur les récents développements sur le territoire palestinien ainsi que sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun", selon Wafa. Le dirigeant palestinien aura également un entretien avec le Premier ministre Li Qiang, a-t-on indiqué de même source.
Pékin soutient traditionnellement une solution basée sur le principe de deux Etats, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014. "La Chine attache une grande importance à la question palestinienne et a toujours fermement soutenu la juste cause du peuple palestinien pour le rétablissement de ses droits nationaux légitimes", a déclaré mardi Qin Gang, le ministre chinois des Affaires étrangères, lors d'une rencontre à Pékin avec son homologue palestinien Riyad Al-Maliki. "La Chine continuera de soutenir les pourparlers de paix, qui constituent la bonne direction à suivre, et apportera la sagesse et la vigueur chinoises au règlement du problème palestinien", a souligné M. Qin, selon un communiqué diffusé par son ministère.
Définie par les Etats-Unis comme un rival, la Chine a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec les pays du Moyen-Orient, dont une grande partie sont traditionnellement sous influence américaine. Pékin a ainsi supervisé et facilité le récent spectaculaire rapprochement diplomatique entre deux grandes puissances régionales, l'Iran et l'Arabie saoudite.
"Frères"
Le président Xi Jinping s'était rendu en décembre en Arabie saoudite et avait rencontré M. Abbas à cette occasion, appelant alors à "travailler pour une solution proche, juste et durable à la question palestinienne". Lors d'un déplacement à Ryad la semaine dernière, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a lui assuré que Washington ne demande "à personne de choisir entre les Etats-Unis et la Chine".
Dans un entretien avec l'agence d'Etat Chine nouvelle, Abbas Zaki, membre de la direction du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, a souligné cette semaine que la Chine et les Palestiniens sont "des amis plus proches que des frères". "Je suis très heureux de voir que la Chine s'est plus impliquée dans les affaires du Moyen-Orient depuis le sommet entre Chine et pays arabes l'an dernier", a-t-il noté.
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