Le militant et avocat Wassef Haraké a annoncé mardi avoir été convoqué à comparaître devant le juge d'instruction de Beyrouth Assaad Bayram, le 4 juillet, pour "outrage et menaces à un magistrat".
Cette convocation intervient à la suite d'une plainte déposée à son encontre en février dernier par l'avocat général près du parquet d’appel de Beyrouth Zaher Hamadé, proche du chef du mouvement Amal Nabih Berry.
Réagissant à sa convocation, M. Haraké a estimé dans une publication sur Instagram que ces accusations sont "fausses". "Nous disposons d'indices et de preuves que nous divulguerons au moment opportun", a-t-il ajouté, dénonçant une "falsification des dossiers et des faits". "Vu que ce dossier est lié à l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth, ma décision était claire dès le début : je ne me présenterai à aucune audience avant que les personnes poursuivies dans le cadre de cette enquête ne le fassent", a conclu l'avocat.
En février dernier, Me Haraké avait confié à notre publication que la plainte déposée à son encontre par le juge Hamadé aurait un lien avec la journée du 26 janvier, au cours de laquelle les proches des victimes des explosions meurtrières au port de Beyrouth et des députés de l’opposition s’étaient mobilisés pour protester contre la décision prise la veille par le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, de poursuivre au pénal le juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête sur ce drame, et de remettre en liberté l’ensemble des détenus dans cette affaire. Autorisé à entrer au siège du ministère de la Justice après qu'une militante dont il est l'avocat avait été emmenée à l’intérieur du bâtiment, M. Haraké avait été enjoint par un policier d’évacuer les lieux. Devant son refus et l’altercation verbale qui les a opposés, le juge Hamadé avait ordonné que l’avocat soit arrêté.
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