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La justice tranche en faveur des proches des victimes du crash d'Ethiopian Airlines

Un groupe d'avions Boeing 737 MAX 8 de Southwest Airlines, cloués au sol de l'aéroport international Sky Harbor de Phoenix le 13 mars 2019, en Arizona, suite du crash d'un 737 Max 8 d'Ethiopia Airlines. Photo Ralph Freso/AFP

Les proches des victimes du crash d'un avion d'Ethiopian Airlines en 2019 sont fondées à demander à Boeing une indemnisation pour préjudice d'angoisse lié à la souffrance psychologique des passagers avant l'accident, a statué un tribunal fédéral de Chicago (nord). Le jugement ouvre la voie à une indemnisation supplémentaire des familles.

En mars 2019, un problème sur un logiciel de pilotage, le MCAS, avait fait piquer du nez un appareil 737 MAX d'Ethiopian Airlines en route pour Nairobi (Kenya) depuis Addis Abeba (Ethiopie), sans que les pilotes ne parviennent à le redresser. L'avion s'était écrasé, provoquant la mort des 157 personnes à bord. Le constructeur aérien s'est entendu avec plusieurs familles de victimes sur un montant d'indemnisation, mais des dizaines d'autres ont refusé les termes de l'accord et entendent obtenir réparation devant la justice.

Ces proches réclamaient notamment que soit reconnu et indemnisé le préjudice dit d'"angoisse de mort imminente", qui prend en compte l'anxiété ressentie par les victimes lors des instants qui ont précédé le crash. Le constructeur avait demandé à la justice d'écarter ce préjudice, estimant qu'il n'existait "pas de preuve non spéculative de la douleur et de la souffrance avant impact".

Dans une décision versée mardi soir au dossier, le juge fédéral Jorge Alonso a souligné que sur la base des documents présentés par les familles, un jury "pourrait raisonnablement conclure que les passagers ont ressenti de l'angoisse lorsque l'appareil s'est cabré, a piqué, s'est de nouveau cabré et a plongé".

L'"angoisse de mort imminente" est un nouveau poste de préjudice, récemment reconnu en droit français par la Cour de cassation, qui ouvre la voie à une indemnisation distincte et supplémentaire. Un premier procès doit s'ouvrir le 20 juin à Chicago. En octobre 2018, un autre accident, également lié au logiciel de pilotage MCAS avait fait 189 morts en Indonésie après le crash d'un autre 737 MAX de Boeing, de la compagnie Lion Air, dans des circonstances similaires.

Après l'écrasement de l'appareil Ethiopian Airlines, l'Agence de supervision de l'aviation civile, la FAA, avait ordonné le maintien au sol des 737 MAX, une suspension qui a duré 20 mois, jusqu'en novembre 2020.

"Nous avons reconnu le terrible impact de ces accidents tragiques et nous nous sommes engagés à indemniser de façon juste et intégrale toutes les familles endeuillées", a rappelé Boeing dans une réaction transmise à l'AFP. L'avionneur a rappelé avoir conclu des accords avec "un majorité significative" des familles et dit son intention de "continuer à travailler pour résoudre de façon constructive les dossiers encore en suspens".


Les proches des victimes du crash d'un avion d'Ethiopian Airlines en 2019 sont fondées à demander à Boeing une indemnisation pour préjudice d'angoisse lié à la souffrance psychologique des passagers avant l'accident, a statué un tribunal fédéral de Chicago (nord). Le jugement ouvre la voie à une indemnisation supplémentaire des familles.

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