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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

Des "faits erronés" : le CPL se distancie de propos de Geagea sur un soutien des aounistes à Azour


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Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo tirée du site des FL

Le leader des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a affirmé que son rival chrétien et chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil aurait décidé de soutenir l'ancien ministre des Finances et actuel haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, à la présidentielle, selon des échos qui lui sont parvenus des milieux de l'opposition. Des propos desquels se sont distanciées des sources proches du parti aouniste, citées par le média du parti Tayyar.org, estimant qu'ils comprennent des "faits erronés".

Dans un entretien au quotidien Annahar, publié samedi, M. Geagea a indiqué que les milieux de l'opposition estiment que "Gebran Bassil soutient la candidature de Jihad Azour à la magistrature suprême". "Cela n'est toujours pas clair en raison de la confusion au CPL", a  toutefois ajouté le chef des FL, alors que des échos contradictoires sont parvenus du côté du parti aouniste au cours des derniers jours.

Le député aouniste de Baabda, Alain Aoun, avait en effet affirmé le week-end dernier qu’une entente avec les opposants au camp du Hezbollah n’était possible qu’autour d’une figure du groupe "Liban fort" (majoritairement composé de parlementaires aounistes), notant que les contacts entre le CPL et l'opposition n’ont mené nulle part, et que la page Jihad Azour "était tournée". Le bureau politique du CPL avait, lui, assuré en début de semaine que le parti "poursuit ses contacts avec l’opposition sans faire marche arrière sur les accords déjà conclus, afin de parvenir à un candidat qui ne provoquerait personne".

Des informations de presse avaient préalablement fait état d'un accord au sein des FL pour avaliser la candidature de M. Azour, dont le nom était proposé parmi d'autres comme une figure pouvant faire l’objet d’une entente dans le camp anti-Frangié, y compris le CPL. Pour leur part, les milieux aounistes ont dernièrement indiqué qu'ils ne barraient pas complètement la voie à Sleiman Frangié, candidat officiel du tandem chiite Amal-Hezbollah. 

L'impasse présidentielle résolue ?
"Après les négociations de la semaine dernière, Gebran Bassil a décidé au cours des dernières heures (dans la nuit de jeudi à vendredi) de soutenir la candidature de Jihad Azour", a indiqué M. Geagea dans son entretien, disant toutefois qu'il "attend de voir Gebran Bassil voter au Parlement en faveur de Azour pour s'assurer que l'histoire est sérieuse". "Si cela est vrai, le groupe parlementaire FL se réunira et en discutera pour voir ce qu'il peut faire en faveur du pays. Nous ne pouvons prendre de décision finale avant de nous assurer des données, et jusqu'à présent, il n'y a rien de sûr", a encore nuancé le chef des FL.

M. Geagea a également souligné que "si Gebran Bassil soutient vraiment la candidature de Jihad Azour, (l'impasse) présidentielle sera pratiquement résolue, dans l'attente qu'une séance électorale soit fixée". Et d'abonder : "Si les informations des milieux de l'opposition ne sont pas vraies, alors que le camp de la Moumanaa (axe pro-iranien au Liban) tient à son candidat et que Gebran Bassil est indécis au sujet de la présidentielle, comment assurer une petite majorité pour élire un chef de l'Etat ? Nous resterons donc dans la vacance".

Réagissant à ces déclarations, des sources proches du CPL, citées par le site Tayyar, ont estimé que "les propos de M. Geagea comprennent plusieurs erreurs et des faits erronés qu'il connaît plus que d'autres". "Une clarification ou une rectification seront effectuées lorsque cela sera nécessaire", ajoutent-elles.

Nomination d'un nouveau gouverneur de la BDL
Interrogé au sujet du mandat d'arrêt international émis à l'encontre du gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé par la justice française en raison de soupçons de corruption, blanchiment d'argent et détournement de fonds, le chef des FL a estimé qu'il "était naturel que des mesures soient prises" à son égard. "Suivant le cours logique des choses, le vice-gouverneur Wassim Mansouri prendra par intérim la tête de la banque centrale", a regretté M. Geagea, qui plaide en faveur de la nomination d'un nouveau gouverneur.

Le dirigeant chrétien a rejeté les propos formulés par le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui avait ouvert la voie à l'accession de M. Mansouri, de confession chiite, à la tête de la BDL, tout comme avait été le cas avec la direction de la Sûreté générale. Dans son entretien, M. Geagea a "refusé de comparer la vacance à la tête de la BDL à celle de la Sûreté générale (SG)". 

Le général Élias Baïssari, de confession maronite, avait été chargé d'assurer la direction par intérim de la SG, prenant ainsi la succession du général Abbas Ibrahim (chiite) après que celui-ci a atteint début mars l'âge de la retraite.

Vendredi, les ministres sortants des Finances et de la Justice, Youssef Khalil et Henri Khoury, ont été respectivement chargés de fournir un rapport et un avis judiciaire sur l'affaire Salamé  à l'issue du Conseil des ministres. Le gouvernement libanais avait décidé de laisser l'affaire entre les mains de la justice libanaise, malgré des appels pressants à une démission du gouverneur. Mercredi, la justice libanaise a saisi les passeports du gouverneur de la banque centrale et lui a interdit de quitter le pays.

Le leader des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a affirmé que son rival chrétien et chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil aurait décidé de soutenir l'ancien ministre des Finances et actuel haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, à la présidentielle, selon des échos qui lui sont parvenus des milieux de l'opposition. Des propos...