L'ambassadeur saoudien s'entretient avec Maoulaoui et Moawad

L'ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, a poursuivi vendredi ses contacts avec les personnalités politiques libanaises, sur fond de vacance présidentielle, et s'est entretenu avec le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, et le député de Zghorta Michel Moawad, un des candidats officiels à la magistrature suprême.

La réunion entre MM. Boukhari et Moawad s'est déroulée au siège du groupe parlementaire du candidat de l'opposition, à Sin el-Fil, en présence des députés Fouad Makhzoumi, Achraf Rifi, et Adib Abdelmassih.

A l'issue de cette réunion, M. Moawad a déclaré aux journalistes que "l'Arabie saoudite estime que les Libanais ont le droit de choisir eux-mêmes leur président et que, par conséquent, ils devraient assumer la responsabilité de ce choix". Il a ajouté : "l'Arabie saoudite cherche à établir des règles pour la région, basées sur la souveraineté des États, et cela renforce notre insistance sur le fait que le Liban ne devrait pas être en dehors de cette sphère de croissance et de stabilité".

Plus tôt dans la journée, M. Boukhari avait reçu à Yarzé M. Maoulaoui, a indiqué l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). À l'issue de la réunion, le ministre a insisté sur le rôle de Riyad dans l'élection présidentielle, affirmant que "le royaume saoudien nous encourage à accélérer l'élection d'un président de la République". "Nos relations avec l'Arabie saoudite n'ont jamais été à l'arrêt", a-t-il ajouté.

Jeudi, le chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, un des candidats à la présidence soutenu par le Hezbollah pro-iranien et ses alliés, avait été reçu par M. Boukhari, une première rencontre entre le leader zghortiote et l'ambassadeur saoudien depuis que sa candidature a commencé à être évoquée dans les milieux politiques. Face à la candidature de M. Frangié, celle de Michel Moawad est jusqu'à présent soutenue par des partis dits de l'opposition au parti chiite, notamment les Forces libanaises, le Parti socialiste progressiste (joumblattiste) et certains indépendants.

M. Boukhari a multiplié les réunions avec des responsables politiques et dignitaires libanais, insistant sur le fait que le scrutin présidentiel doit être le fruit d'un compromis interne et non d'influences extérieures.