Générateurs : le prix du kWh en livres libanaises en baisse de 5,36 % en avril

Le prix du kilowattheure (kWh) d’électricité fourni par les propriétaires de générateurs privés a baissé en avril, suite à une forte hausse de 31,4 % en mars, en raison d’une appréciation relative de la livre libanaise.

Dans le détail, le prix de ce kWh en avril et qui doit être facturé aux abonnés a été fixé par le ministère de l’Énergie et de l’Eau à 34 420 livres libanaises, soit une baisse de 5,36 % par rapport au tarif du mois précédent (36 371 livres). Conformément aux modalités appliquées, ce tarif est majoré de 10 % dans les régions montagneuses (plus de 700 mètres d’altitude) et/ou rurales et passe à 37 862 livres le kWh.

Le tarif d’avril a été calculé en fonction du prix moyen du mazout évalué à 1 642 777 livres les 20 litres. Ce niveau représente une baisse de 6,03 % par rapport au mois précédent (1 748 118 livres les 20 litres de mazout).

Comme chaque mois, le ministère a également comptabilisé les coûts additionnels engagés par les exploitants de générateurs (changement de l’huile, des filtres et autres pièces), ainsi que le coût d’amortissement du générateur lui-même, en utilisant un taux de change de 97 101 livres pour un dollar, contre un taux de 98 675 en mars. Les factures en dollars sont en légère baisse depuis le début de l’année : le kWh étant passé de 0,39 dollar en janvier à 0,38 dollar en février et à 0,37 dollar en mars et, enfin, à 0,35 dollar ce mois. À noter que ces tarifs intègrent également une marge de 10 % au profit des exploitants.

Pour calculer la facture totale, le prix du kWh doit être multiplié par la consommation. S’y ajoute un forfait variant en fonction de l’intensité maximale délivrée en ampères (A). Pour une intensité maximale de 5 A, le forfait mensuel est fixé à 360 000 livres (contre 365 000 livres le mois précédent) ; celui d’une intensité de 10 A à 610 000 livres (contre 565 000 livres le mois précédent). Le ministère impose également une majoration évaluée ce mois à 250 000 livres pour chaque 5 ampères additionnels à partir de 10 A, contre 200 000 livres le mois précédent.

Le ministère a également maintenu les spécificités introduites pour les ascenseurs et pour les parties communes des bâtiments connectés en triphasé, indiquant que leurs tarifs fixes seront calculés sur la base d’une installation monophasée. Exemple : si l’ascenseur et les parties communes disposent d’un disjoncteur triphasé 3 x 15 A, leur forfait sera calculé sur la base d’une capacité de 15 A, et non de 45 A, soit 970 000 livres en avril, et non 2 360 000 livres.

Dans ce cadre, le ministère de l’Énergie et de l’Eau a une nouvelle fois appelé les propriétaires de générateurs à se conformer à la décision du ministère de l’Économie et du Commerce concernant l’obligation d’installer des compteurs. Si celle-ci, mise en place en 2018, s’impose à tous les membres de cette filière en principe illégale, mais tolérée en raison des carences chroniques et de plus en plus accentuées du fournisseur officiel EDL, une importante partie d’entre eux ont refusé de s’y conformer et continuent d’appliquer des tarifs forfaitaires, et parfois exigés en dollars.

Dans ce cadre, le ministère précise que les propriétaires de générateurs n’ont pas le droit d’afficher leurs prix en dollars, d’ajouter des frais supplémentaires à des clients ayant installés des panneaux solaires, ou encore d’ajouter la TVA à la facture s’ils ne sont pas enregistrés conformément à la loi auprès du ministère des Finances. Il appelle de ce fait le ministère de l’Économie à renforcer l’application de ces mesures.