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Dernières Infos - Liban

Raad : Le Hezbollah "soutient un candidat à la présidence, mais ne ferme pas la porte"


Raad : Le Hezbollah

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, s'exprimant à Qaaqaaiyet el-Snoubar, au Liban-Sud, le 29 avril 2023. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a déclaré samedi que son parti soutient un candidat pour la présidentielle au Liban -le leader des Marada, Sleiman Frangié- mais n'a pas "fermé la porte" à d'autres candidats potentiels, exhortant les autres acteurs politiques à "présenter leurs candidats pour en discuter".

"Nous avons exprimé notre soutien à un candidat à la présidence, mais nous n'avons pas fermé la porte. Nous avons appelé les autres à présenter leur propre candidat et les avons invités à discuter, mais certains nous refusent le droit de soutenir un candidat et veulent imposer le président qu'ils veulent. Et ils accusent les autres de vouloir imposer leur président souhaité", a affirmé M. Raad à Qaaqaaiyet el-Snoubar, une localité du Liban-Sud, lors d'une cérémonie à la mémoire de l'ancien prisonnier Samir Tohmé, aujourd'hui décédé.

Le Hezbollah et son allié le mouvement Amal soutiennent ouvertement la candidature de Sleiman Frangié.

L'élection d'un président "ne se fera que par une entente mutuelle entre les Libanais", a ajouté M. Raad, précisant que "l'élection présidentielle doit se faire le plus tôt possible". Le pays est sans président depuis la fin du mandat de l'ancien chef de l'État Michel Aoun, le 31 octobre dernier.

M. Raad a ajouté que "si chaque parti se retranche derrière les voix dont il dispose, l'élection d'un président ne se fera pas. Nous devons nous mettre d'accord pour choisir la personne qui convient le mieux au pays à ce stade, quelqu'un qui n'attise pas les inimitiés et les divisions, qui n'excite pas les groupes de Libanais les uns contre les autres, et qui ne provoque pas tel camp contre un autre".

"Nous voulons un président qui assume ses responsabilités, afin que les Libanais se réconcilient les uns avec les autres et donnent l'exemple de la tolérance et de la réconciliation", a-t-il poursuivi. "Nous ne voulons pas d'une personne qui viendrait avec une arme et ferait du mal à certains Libanais. Nous ne voulons pas d'une personne dont l'histoire est sanglante..."

Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à Beyrouth que Téhéran soutiendrait l'élection de toute personne au Liban "qui accèderait à la présidence par consensus". "Nous pensons que les forces politiques influentes au Liban ont la capacité et les compétences nécessaires pour poursuivre le processus politique et élire un président", avait ajouté M. Amir-Abdollahian. Il avait déclaré jeudi que son pays, allié du Hezbollah, était attaché au triptyque "armée, peuple, résistance", reprenant ainsi le slogan du Hezbollah, son allié. Il a également déclaré que Téhéran est prêt à soutenir "tout accord" entre les différents acteurs politiques libanais, qui pourrait débloquer l'élection présidentielle.

Le Liban est sans président depuis près de six mois. Onze séances parlementaires, organisées entre septembre et janvier, n'ont pas permis d'élire un successeur à M. Aoun, faute de compromis entre les parties

Selon certains observateurs, M. Frangié bénéficie du soutien de la France dans le cadre d'un troc qui permettrait d'élire un président proche de l'axe iranien et un Premier ministre qui pourrait être soutenu par Riyad en la personne de Nawaf Salam. Pour sa part, la France nie avoir un candidat favori au Liban. L'Arabie saoudite et les principaux partis chrétiens du Liban ont fait part de leur opposition à un tel compromis.

En outre, le récent accord conclu entre Riyad et Téhéran était perçu par des observateurs comme une ouverture à une possible élection du chef des Marada. Le royaume saoudien et la République islamique avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2016, mais ont annoncé le 10 mars dernier leur rétablissement et la réouverture de leurs ambassades respectives. 

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a déclaré samedi que son parti soutient un candidat pour la présidentielle au Liban -le leader des Marada, Sleiman Frangié- mais n'a pas "fermé la porte" à d'autres candidats potentiels, exhortant les autres acteurs politiques à "présenter leurs candidats pour en discuter"."Nous avons exprimé notre soutien à un candidat à la...