Un homme blessé lors d'une bousculade au Yémen se fait soigner à l'hôpital, le 20 avril 2023. AFP PHOTO / Huthi Security Media Office
La bousculade meurtrière survenue au Yémen au cours d'une action caritative est un "drame" rappelant "l'urgence de mettre fin (...) à la crise humanitaire (...) en réglant le conflit" dans ce pays, a réagi jeudi le ministère français des Affaires étrangères.
La France a aussi salué les efforts de l'Arabie saoudite, ainsi que ceux du Sultanat d'Oman, "en vue d'aboutir à un cessez-le-feu global et de relancer des négociations politiques entre le gouvernement yéménite et les Houthis sous l'égide des Nations unies", a déclaré la porte-parole du ministère, Anne-Claire Legendre.
La bousculade au Yémen a fait au moins 85 morts et des centaines de blessés jeudi, une nouvelle tragédie frappant ce pays pauvre au moment où il espérait tourner la page d'une guerre dévastatrice.
La catastrophe est survenue dans la nuit à Sanaa, la capitale aux mains des rebelles, où des centaines de personnes s'étaient rassemblées dans une école de la vieille ville pour recevoir une aide de 5.000 riyals, environ huit dollars, distribuée par un commerçant.
La porte-parole a néanmoins souligné "la dynamique positive qui a permis la libération de plus de 900 prisonniers ces derniers jours, notamment grâce à l'appui du Comité international de la Croix-Rouge et des Nations unies".
Elle a enfin relevé la nécessité de "parvenir à une solution politique globale, seul moyen d'aboutir à une paix durable".
Une guerre civile ravage le Yémen depuis plus de huit ans. Les Houthis, proches de l'Iran, ont pris Sanaa en 2014, provoquant l'intervention quelques mois plus tard d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite pour soutenir les forces gouvernementales.
La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, dans l'une des pires crises humanitaires au monde.
Les efforts visant à mettre fin au conflit se sont intensifiés ces dernières semaines, avec la visite d'une délégation saoudienne à Sanaa et un échange de près de 900 prisonniers entre les deux camps ennemis.
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