La Turquie a condamné mercredi les affrontements dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem la veille, le président Recep Tayyip Erdogan estimant qu'Israël avait franchi la "ligne rouge".
"La Turquie ne peut rester silencieuse face à ces attaques. Piétiner la mosquée Al-Aqsa, c'est notre ligne rouge", a-t-il déclaré au cours d'un iftar (dîner de rupture du jeûne du ramadan) devant une assemblée de retraités. "Les Palestiniens ne sont pas seuls", a martelé le chef de l'Etat.
Auparavant, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu avait jugé ces affrontements "inacceptables". "Nous condamnons fermement ces attaques", avait il insisté en marge du sommet de l'OTAN à Bruxelles.
"La normalisation avec Israël a commencé mais notre engagement ne peut pas se faire au détriment de la cause palestinienne et de nos principes", avait-il poursuivi, considérant que "ces attaques ont dépassé la limite".
La police israélienne a annoncé avoir "arrêté plus de 350 personnes" pendant les violents affrontements qui l'ont opposée dans la nuit à ce qu'elle a présenté comme des "émeutiers" dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem. Ces heurts, à l'intérieur d'un des lieux de culte musulmans les plus emblématiques du monde, sont survenus à un moment où les musulmans arrivent au milieu du ramadan et les juifs célèbrent la Pâque à partir de mercredi soir, dans un climat particulièrement tendu entre Israéliens et Palestiniens depuis le début de l'année.
Israël et la Turquie avaient parachevé en janvier la reprise complète de leurs relations diplomatiques après plusieurs années de crise.
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