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Dernières Infos - Droits humains

Amnesty accuse l'Iran de "torture" sur des manifestants mineurs

Un drapeau d'Amnesty International à Paris le 5 septembre 2015. Photo d'illustration GUILLEMETTE VILLEMIN / AFP

Des manifestants mineurs, "parfois âgés de seulement 12 ans" auraient subi des "coups de fouet, des décharges électriques et des violences sexuelles" aux mains des forces de l'ordre iraniennes, a accusé jeudi Amnesty International.

"Les agents de l'État iranien arrachent des enfants à leur famille et les soumettent à des cruautés sans nom", a déclaré Diana Eltahawy, directrice adjointe régionale pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, citée dans le rapport de l'ONG.

Basé sur les cas de sept mineurs détenus, ainsi que des témoignages d'une quinzaine de familles et de près de vingt témoins oculaires, le rapport révèle que "les agents de l'État utilisent le viol et les violences sexuelles, y compris des décharges électriques sur les parties génitales, des attouchements sur les parties intimes et des menaces de viol".

Ces accusations surviennent à l'occasion des six mois du décès en détention de Mahsa Amini, une Kurde iranienne arrêtée pour non respect du code vestimentaire très strict imposé aux femmes en Iran. Sa mort a secoué le pays et déclenché une vague de manifestations sans précédent, réprimées par les autorités.

"Cette violence illustre une stratégie délibérée visant à broyer l'esprit dynamique de la jeunesse du pays et à l'empêcher de porter ses revendications de liberté et de respect des droits fondamentaux", a ajouté Diana Eltahawy.

"Mon fils m'a raconté: +Ils [m']ont pendu au point que j'avais l'impression que mes bras allaient s'arracher. J'ai été forcé de dire ce qu'ils voulaient parce qu'ils m'ont violé avec un tuyau d'arrosage. Ils m'ont saisi la main et ont apposé de force mes empreintes digitales sur les documents+", a déclaré la mère d'un jeune garçon qui avait été arrêté.

Amnesty estime que des "milliers" d'adolescents ont été détenus par les forces de l'ordre depuis le début du mouvement.

L'organisation internationale de défense des droits humains a ajouté qu'après "quelques jours ou semaines de détention au secret" des jeunes, comme des adultes, étaient transférés dans des prisons identifiées après avoir été d'abord conduits dans des centres de détention "gérés par les gardiens de la révolution".

Des manifestants mineurs, "parfois âgés de seulement 12 ans" auraient subi des "coups de fouet, des décharges électriques et des violences sexuelles" aux mains des forces de l'ordre iraniennes, a accusé jeudi Amnesty International.

"Les agents de l'État iranien arrachent des enfants à leur famille et les soumettent à des cruautés sans nom", a...